Présentation du Bible Journaling

Historique

Cette pratique s’inscrit dans la tradition des commentaires sur les textes bibliques et des dessins faits  sur les manuscrits par les moines. Elle prolonge l’ambition de la Réforme de mettre la Bible dans le quotidien.  

Le Bible journaling naît aux USA où la Bible occupe une grande place. Les croyants ont certaines  certaines habitudes :

–        apporter sa Bible au culte. Il y a des Bibles avec des marges où l’on prend des notes pendant le culte. Il y a des sermon’s notes des cahiers qui permettent de prendre des notes sur des questions qui peuvent surgir, les grandes idées de la prédication, mots clefs etc…

–        avoir un temps de méditation personnelle avec la parole biblique (ex youth ministery)

Dans les années 80-90 ,il y a eu la mode du scrap booking. Il inspire certaines femmes qui font du Bible Art Journaling, qui devient une forme de méditation. Cela s’est développé en Allemagne, puis cela a été repris en France.

Aux USA il y a beaucoup de pratiques différentes : individuelle, en groupe, pendant des camps…

Aux USA, les participantes (ce sont majoritairement des femmes de tout âge) se laissent beaucoup guider par l’Esprit. Il n’y a pas de méditation biblique, mais elles sont déjà familières de la Bible.

Les textes les plus utilisés sont les psaumes et les proverbes

Il y a beaucoup de partage de Bible journaling dans les réseaux sociaux. Il ne s’agit pas de montrer ce qu’il faut faire mais de partager les œuvres comme un témoignage

Le déroulement d’une séance

Trois règles fondamentales : 

–        Chacun a un cheminement à soi, unique. Aucun objectif n’est fixé. Aucun jugement n’est posé.

–        Il faut dater le Bible Journaling, chaque œuvre est circonstancielle

–        Le verset qui vous a plus plu doit être mis en avant.

Pour une séance de 3 heures

–        Ouverture (temps où on se pose avec le Seigneur): possibilités : temps de prière, de louange, de méditation

–        Introduction, poser le cadre temporel

–        Partage des Goodies (éléments artistiques pour faciliter la séance) (budget 5 euros par personne)

–        Point technique si nécessaire

–        Distribution du texte et textes complémentaires (chanson, citation etc)

–        Temps d’étude biblique (1 heure) sous forme de méditation ou de partage biblique

–        Temps de questions adressé aux participants

–         Pause café gâteaux

–        Attendre 5 minutes puis montrer des exemples si cela peut aider à la créativité

–        Réalisation

Ce que permet la méthode

–        Lecture existentielle du texte

–        Déployer sa créativite

–        Regard renouvelé sur le texte

–        Se recentrer sur l’essentiel

–        Implication personnelle

–        Empowerment : découvrir des talents dont on n’avait pas conscience

Ce qu’elle ne permet pas

• un temps de travail sur le texte  plus participatif
• avoir un temps court sur la Bible

Écueils éventuels : 

• Le matériel demandé  : Pour l’initiation au Bible journaling, on peut commencer par des feuilles avec le texte imprimé. On distribue deux feuilles, l’une avec un texte très aéré pour prendre des notes, une autre avec aussi le texte imprimé sur un papier d’au moins 120 g/m2 pour réaliser l’œuvre. Il est important de réfléchir à la mise en page de cette dernière feuille et comment disposer le texte par rapport au texte et au blanc (texte à gauche de la feuille, à droite, ou sur deux colonnes). On laisse les numéros de verset. Si le groupe le souhaite, le support peut être une Bible, un livre recyclé etc.  
• Blocage artistique : insister sur le fait que ce n’est pas le résultat qui compte, inviter à faire de la calligraphie, faire des notes à la marge, utiliser le calque.
• Ambiance compétitive : rappeler que chaque cheminement est unique
• Plus on a d’espace, plus c’est difficile (plutôt A5, max A4)
•  Public trop captif comme les kt : n’ont pas choisi d’être là, n’ont pas de patience (ne pas dépasser une heure, proposer un espace limité par exemple un signet)
• Risque du temps d’introduction biblique. Faire attention à poser les questions adaptées à tous les publics et ne pas se cantonner à sa propre lecture.

Personne ressource :

Emily Huser