J’aurais préféré ne pas l’écrire, vous auriez préféré ne pas la lire, mais il est temps de lancer notre deuxième lettre aux confinés… Ici, chaque jour, des nouvelles de l’Eglise, des textes de prières, de méditation et de réflexions, peut-être des chants, des jeux, etc.
Cet espace est aussi le vôtre, n’hésitez pas à nous suggérer vos idées, vos textes, vos photos, etc.
Contacter MESTRE Sonia
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Les textes publiés ici seront ensuite archivés dans la section « Etre Eglise en confinement »
Dimanche 6 décembre
Consolez, consolez mon peuple (visioculte)
Mardi 1er décembre
« Il vient » Petites méditations sur un verbe de 5 lettres (1)
Dimanche 29 novembre, nous avons célébré le premier dimanche de l’Avent et commencé notre nouvelle année liturgique avec cette affirmation forte : « Dieu vient ». Mais qu’entendons-nous à travers ce verbe « venir » ?
La première définition de venir c’est « Se rendre sur le lieu où se trouve celui qui parle ». L’Eglise commence l’année en proclamant que Dieu n’est pas un point fixe. Il n’est pas le roi dont l’univers est le trône. Il n’est pas l’arbitre céleste qui nous regarde du haut de ses nuages. Il n’est pas le juge qui attend notre comparution au tribunal de l’au-delà. Au temps pour les images traditionnelles d’un Dieu figé.
Mais les images plus modernes sont, elles aussi, malmenées par cette proclamation. Dieu vient. Il n’est pas une force en nous, un idéal qu’il nous faudrait atteindre, une puissance de vie pulsant dans l’univers, ces nouvelles formes d’une présence immuable.
Or, si Dieu vient, c’est qu’il n’est pas là. Notre proclamation est aussi un constat d’absence. Un aveu que je ne lis pas comme un reproche au Dieu absent mais comme un aveu : nous ne menons pas nos vies dans la présence de Dieu.
Mais alors, ce Dieu en mouvement peut-il être notre forteresse, notre roc, notre ancre ?
Eric George
Lundi 30 novembre
L’alliance de Dieu avec Noé qui est une alliance avec toute l’humanité. (Réflexions sur le déluge par Melanie Villard, bibliste pour l’équipe des catéchètes)
Blessé « en son cœur par la méchanceté des hommes Dieu décide de détruire l’humanité. « Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Eternel » (Genèse 6,8). A noter le jeu de mot entre « grâce » (hņ) et « Noé » (ņh), qui en hébreu sont des anagrammes, qui laisse pointer un peu d’espoir à l’horizon.
Selon l’auteur de la sagesse la méchanceté des hommes englobe l’humanité toute entière, y compris Noé. Il n’a donc pas été choisi que pour « illustrer » la grâce de Dieu, sa volonté de sauver l’humanité, malgré sa décadence. Le mérite de ce sauvetage in extrémis revient tout entier à Dieu. Noé n’y a aucun mérite.
Pour le rédacteur sacerdotal au contraire «Noé était un homme juste et intègre dans son temps ; Noé marchait avec Dieu » (Genèse 6,9). Suprême honneur : aucun autre homme, à part son ancêtre Hénoc (Genèse 5,22) ne marcha avec Dieu. D’autres comme Abraham marcheront devant Dieu. Mais plus jamais avec.
C’est donc à cet homme intègre qu’est Noé qu’il revient reprendre le flambeau de la domination bienveillante de la création telle que décrite par le même auteur Genèse 1,28.
Le contraste avec l’état du reste du monde (« corrompu » et « plein de violence ») n’en est que plus saisissant.
N.B. : Contrairement au rédacteur issu de la sagesse, le rédacteur sacerdotal parle de la corruption de toute chair ce qui inclut les humain mais également les animaux (Genèse 6, 12 et 13), car si les animaux n’était pas coupables, Dieu serait « injuste » s’il les incluait dans la destruction du monde. MAIS : en contrepartie, l’alliance de Dieu inclue, elle aussi, à la fois les humains et les animaux.
En même temps que Dieu décide de détruire toute vie sur la terre, il annonce également à Noé qu’il établit une alliance avec lui (Genèse 6,18), par laquelle il se s’engage dans un premier temps à sauver Noé et sa famille ainsi qu’une paire de toutes les catégories d’animaux, telles que décrite dans le récit de la création (Genèse 1, du même rédacteur).
Cette alliance se concrétise après la fin du déluge, Genèse 9. Cette fois, Dieu s’adresse non seulement à Noé mais également à ses fils qui symbolisent le futur de l’humanité, en deux grands discours :
- Un discours qui est à la fois dans la continuité et en contraste avec
- la bénédiction de Dieu aux hommes dans Genèse 1,28
La bénédiction ne s’adresse plus qu’à l’homme et non plus aux animaux . Les femmes ne sont plus nommément incluses non plus. (« Noé et ses fils »)
Effectivement, l’ordre post-déluge n’est pas une bénédiction pour les animaux : Les hommes seront « un sujet de crainte et d’effroi pour tout animal de la terre » (Genèse 9,2) – le rédacteur utilise ici un rhétorique de guerre : la relation homme – animal est devenu un état de guerre permanent ; dont l’homme sort généralement vainqueur
- l’attribution de la nourriture dans Genèse 1,29-30
Dorénavant, les hommes ont le droit de tuer des animaux pour les manger. Il est néanmoins à retenir que les animaux font également partie de l’alliance éternelle de Dieu et qu’ils restent donc sous sa protection.
Il est interdit de manger la viande avec son sang, car le sang symbolise la vie et la vie appartient à Dieu.
De même il est interdit de verser le sang d’un autre humain « car Dieu a fait l’homme à son image ».
Cette violence-là est intolérable à Dieu et celui prendra la vie d’un autre humain perdra la sienne. Il n’est pas précisé de quelle manière ( à savoir que ce verset ne justifie pas la peine de mort).
L’homme dominera donc toujours la création, mais ce ne sera plus une domination bienveillante mais un règne de la terreur. Elle ne l’autorise pas pour autant à terroriser son frère.
Dieu prend ainsi acte de l’état corrompu du monde et de la violence qui y règne.
- Le deuxième discours porte lui sur l’alliance que Dieu établit Noé et sa descendance (et tous les êtres vivants) comme annoncé Genèse 6,18. C’est une alliance unilatérale de Dieu qui s’engage à ne plus jamais détruire la terre par un déluge. Son unilatéralité en garantit la pérennité : elles n’est pas dépendante de l’obéissance de l’homme aux préceptes de Dieu – même pas ceux énoncés juste ci-dessus.
Son signe est l’arc de Dieu que celui-ci a placé dans le ciel avec une double symbolique :
- L’arc en ciel qui symbolise si bien la fin de la pluie et l’arrivée du soleil et nous rappelle que toute pluie aura toujours une fin.
- L’arc (queshet en hébreu) est également une arme de guerre. Si Dieu suspend son arc dans le ciel, c’est un formidable symbole de paix pour les hommes : Dieu n’utilisera plus d’arme mortelle contre l’humanité.
Dimanche 29 novembre
Culte consistorial
Le calendrier de l’Avent de l’Eglise verte
Pendant l’Avent, le groupe Eglise verte nous invite à réfléchir à notre rapport à la terre
Samedi 28 novembre
Les samedis de l’Avent
Jeudi 26 novembre
Un appel de Martine Millet pour Voisins Solidaires Versailles
Je me permets de vous solliciter mais très consciente qu’en cette période de NOEL, les nombreuses associations d’aide vous lancent des appels. En ce temps de covid et de confinement, tant d’hommes et de femmes souffrent, vivent des angoisses, la peur de l’avenir .
Dans le cadre de mon association d’Hébergement d’Urgence, nous ne pouvons plus accueillir chez des particuliers, à cause du Covid, nous avons à nouveau besoin de votre générosité.
Nous vous avions fait un appel de dons au printemps dernier pour héberger en hôtel les personnes à la rue que nous hébergions jusqu’alors dans des foyers volontaires le temps que le 115 les prenne en charge. Vous avez été généreux et grâce à vous, nous avons pu financer les hôtels le temps que le 115 prenne le relais.
Depuis mi octobre et surtout début novembre, la situation est à nouveau très difficile ; nous sommes confrontés à de nombreuses demandes de femmes, souvent avec enfants que le 115 ne parvient pas à prendre en charge pour le moment. La situation sanitaire ne nous permet toujours pas d’héberger ces familles dans les foyers. Nous les hébergeons de nouveau à l’hôtel. (Entre 35 et 45 euros la chambre)
Nous espérions que les décisions gouvernementales du 03 novembre aboutissent à leur mise à l’abri rapidement par l’état, mais nos contacts récents avec la préfecture nous rendent pessimistes quant à leur prise en charge à court terme.
Notre trésorerie s’épuise à grande vitesse. Dans moins de 2 semaines, en l’état, nous ne pourrons plus payer les hôtels. Nous ne voulons pas remettre ces familles à la rue à l’approche de l’hiver. Nous avons besoin de votre aide financière.
A ce jour, nous hébergeons 3 familles, chacune avec 1 enfant. Nous hébergeons aussi 2 femmes seules dans une même chambre, et 2 ou 4 hommes le W-End dans des chambres de 2.
Nous comptons sur vous. Vous trouverez ci-dessous 2 possibilités pour faire un don. Nous sollicitons tous nos réseaux car la situation est critique, aussi pardonnez-nous si vous recevez cet appel plusieurs fois
Un grand merci.
L’équipe de VSV Hébergement d’urgence : Martine, Maguy, Catherine, Philippe, Bruno et Jacques-Yves
Pour faire un DON
Vous pouvez adhérer et donner en ligne en utilisant le lien suivant, vers la plateforme Helloasso qui permet les adhésions / dons directement en ligne par carte bancaire (le reçu fiscal est généré automatiquement)
https://www.helloasso.com/associations/les-voisins-solidaires-de-versailles/formulaires/1
Prière de Suzanne de Dietrich, reprise et un peu modifiée par Michel Quoist.
Seigneur, pourquoi m’as-tu dit d’aimer ?
Seigneur, pourquoi m’as-tu d’aimer tous mes frères et toutes mes soeurs ?
J’ai essayé, mais vers Toi, je reviens effrayé.
Seigneur, j’étais si tranquille chez moi.
Je m’étais installé, je m’étais organisé.
Mon intérieur était confortable et je m’y trouvais bien.
Seul, j’étais d’accord avec moi-même, à l’abri du vent, de la pluie, des voyous, et je serais resté dans ma tour enfermé.
Mais à ma forteresse, Seigneur, tu as découvert une faille.
Tu m’as forcé à entr’ouvrir ma porte.
Comme une rafale de pluie en pleine face, le cri des hommes et des femmes m’a réveillé.
Comme un vent de bourrasque, une amitié m’a ébranlé,
Comme s’insinue un rayon de soleil, ta grâce m’a inquiété.
Et j’ai laissé ma porte entr’ouverte, imprudent que j’étais.
Dehors les hommes et les femmes guettaient.
Ils sont entrés chez moi, les premiers, Seigneur. Il y avait tout de même un peu de place en mon coeur, jusque là, c’était raisonnable.
Mais les suivants, Seigneur …
Les autres, je ne les avais pas vus, les premiers les cachaient, ils étaient plus nombreux, ils étaient plus misérables, ils m’ont envahi sans crier gare.
Il a fallu se resserrer, il a fallu faire de la place pour eux, chez moi.
Maintenant, ils sont venus de partout, par vagues successives…
L’un poussant l’autre.
Ils sont venus de partout, de la ville entière, de la nation, du monde…
Innombrables, inépuisables.
Et ils ne sont pas seuls, mais chargés de bagages : bagages d’injustice, bagages de rancoeur et de haine, bagages de souffrance et de péché.
Et ils trainent le monde derrière eux, avec tout son matériel rouillé et tordu, ou trop neuf et mal adapté.
Seigneur, ils me font mal, ils sont encombrants, ils sont envahissants.
Ils ont faim, ils me dévorent.
Je ne puis rien faire : plus ils entrent, plus ils poussent la porte
et plus la porte s’ouvre.
Ah Seigneur, j’ai tout perdu, je ne suis plus à moi, il n’y a plus de place pour moi, chez moi.
Suzanne De Dietrich
Mardi 24 novembre
Les paradis sont perdus
Et avec eux, nos assurances tranquilles, la permanence d’un état de grâce, celui de l’irréversibilité de nos liens aux autres, à l’univers et à Dieu.
Cet Eden de luxe, de calme et de volupté s’en est allé. Il s’est détaché de nous brutalement ou au gré du temps, sans que nous sachions réellement pourquoi.
Cette sortie du paradis nous a expulsés du monde de l’insouciance.
Et nous devons maintenant faire avec. Faire avec la perte, inéluctable, celle des êtres chers, d’une santé de fer, des lendemains assurés pour l’éternité.
Nous devons faire avec le désordre, celui des repères qui sont maintenant à jamais brouillés, des garanties qui n’en sont plus, le désordre d’une vie qui peut d’un coup basculer, s’effondrer.
Oui, nous devons faire avec tous ces paradis perdus.
Mais c’est peut-être de là, de cette acceptation sereine, que nous viendra le plus grand des secours. Certains, ceux qui croient et qui ont les mots pour le dire, y déchiffreront la trace de Dieu qui, de manière clandestine, ensemence tout sur son passage. D’autres y verront la chance d’une belle étoile. Accepter la perte du paradis perdu comme ultime secours ?
Oui, car se confronter lucidement au monde tel qu’il est, c’est le connaître pour mieux lui faire face.
Oui, car accepter que le paradis soit perdu, c’est renoncer à la prétention de le saisir, de s’y accrocher et de le retenir. C’est s’obliger alors à se mettre résolument à l’affût de tous ces signes d’amour, qui inépuisables, ne se livrent que par fragments, de ces fulgurances de bonheur qui nous saisissent si intensément qu’elles nous permettent de tenir debout.
Les lecteurs des évangiles le savent ; dans la nuit obscure il y a toujours un poète, un ami, un prophète pour nous dire : mais non, relève toi mon ami, la vie continue !
Il nous dira aussi : les paradis sont perdus, mais il tombera toujours de la table du banquet quelques miettes pour raviver en toi le goût de la vie, le désir des autres.
Et ce sera alors cela notre paradis.
Raphël PICON
Lundi 23 novembre
Un bien curieux moyen de transport (Réflexion sur le déluge par Melanie, bibliste pour les catéchètes)
Le mot « arche » (qui vient du latin arca, boîte) est un « terme technique » utilisé uniquement pour décrire le moyen de transport construit par Noé.
C’est également le cas dans le texte en hébreu où au lieu d’utiliser le mot hébreu aron (boîte), le texte utilise le un mot d’origine égyptienne téba qui signifie également boîte, mais aussi cercueil. De manière tout à fait intéressante, sa seule autre utilisation dans l’Ancien Testament se trouve dans Exode 2,3 et 5 pour décrire la petite corbeille en jonc dans laquelle le bébé Moïse flotte sur le Nil avant d’être recueilli par la fille de pharaon. Dans les 2 cas leurs occupants, Moïse et Noé, sont sauvés des eaux dans une téba.
Des deux récits entremêlés du déluge, un seul nous décrit la construction de l’arche : c’est celui du rédacteur sacerdotal. Et malheureusement il pose bien des problèmes : il renferme pas moins de 3 mots uniques dans l’Ancien Testament et qu’on est bien en peine d’identifier. On n’a par exemple jamais su quel est le type de bois que Moïse était censé utiliser. Ce qu’on sait, c’est que la construction devait être étanchéifiée avec de la poix, qu’elle avait une ouverture sur le côté par laquelle devaient entrer hommes et animaux et qu’elle comprenait 3 étages, selon la conception sacerdotale du cosmos – car c’est de ça qu’il s’agit : l’arche représente la création en miniature !
Notons quand même que les dimensions étaient colossales : 135 m x 17,5 x 13,5m ; ou si on prend la coudée égyptienne : 156m de longueur x 26m de largeur x 15,6m de hauteur. Soit 5 fois la longueur du Temple de Jérusalem !
Ordre est donné à Noé de faire entrer une paire de chaque animal dans l’arche et d’emporter de quoi nourrir tout ce petit monde.
Que des végétaux bien sûr puisque l’autorisation de manger de la viande – concession à la violence inhérente au monde – ne viendra qu’ultérieurement, après le déluge.
Dieu lui-même prend soin de fermer la porte (!) – et les voilà partis, sans rame, sans voile, sans moteur, ballotés au gré des flots.
Et puis, une fois posés sur les monts Ararat, Noé ouvre la fenêtre « qu’il avait faite » pour envoyer un corbeau (puis des colombes) en éclaireur – tiens, mais il n’était pas question de fenêtre dans la description de la construction ! C’est ici qu’on retrouve notre deuxième auteur, celui qui est issu de la sagesse, et dont le récit de construction a vraisemblablement été … escamoté.
Il reste un point intéressant à signaler : L’Arche de Noé et le tabernacle qui abrite l’arche de l’alliance (Exode 25-31) qui lui-même préfigure le temple de Jérusalem sont les 2 seules constructions décrites en détail au sein du Pentateuque. Et elles comportent des similitudes intéressantes – et pas si troublantes quand on sait que les deux constructions sont relatées par le même auteur : le rédacteur sacerdotal :
- leur construction suit un ordre direct de Dieu
- l’arche possède 10 fois la longueur du tabernacle, et chacun de ses 3 étages correspond à la hauteur du tabernacle
- La fin du déluge se situe le 1er jour du 1er mois, soit le même jour de l’année que l‘inauguration du tabernacle
- Dans les mythes mésopotamiens (voir ci-dessous), l’arche est un espèce de temple flottant. Déjà chez eux il existe une relation directe entre arche et temple.
Si on compare notre arche à celles des récits mésopotamiens justement , voici ce qu’on trouve :
- Dans l’épopée d’Atrahasis l’arche construite sur recommandation du dieu Enlil a la forme d’un cube de 60m de côté à 7 étages. Elle n’héberge pas seulement les animaux mais aussi des représentants des arts et métiers : c’est une ville flottante. Car il faudra reconstruire une ville, elle-même image du cosmos.
- D’après l’épopée de Gilgamesh, l’arche est un temple flottant, dont les dimensions correspondent à la ziggourat du temple de Babylone. On ne voit pas trop comment tout ça pouvait flotter…
En bref, si les arches dans les mythes babyloniens peuvent sauver le monde, c’est parce qu’ils représentent le monde en miniature. C’est également le cas de l’arche de Noé !
Prière (Cynthia Fabry Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine)
Dimanche 22 novembre
Visioculte
Vendredi 20 novembre
Collecte du secours catholique
Avec la fermeture du Centre Huit, il nous est impossible d’organiser une collecte. Néanmoins, nous espérons que vous aurez à coeur de répondre à l’appel du Secours Catholique
En raison de la crise sanitaire le groupement alimentaire du secours catholique a dû renoncer à la collecte prévue le 7 novembre. Nous sollicitons votre générosité pour nous aider à continuer de permettre à nos accueillis de s’approvisionner auprès de nous de denrées alimentaires et d’hygiène.Nous vous communiquons ce dont nous avons actuellement besoin:
sucre en poudre
huile d’olive
plats cuisinés
thon
crème dessert
fruits au sirop
tomates pelées
concentré de tomates
sauce tomates cuisinée (avec viande et sans viande)
macédoine de légumes
maïs
confiture
emmenthal entier et râpé
lentilles
couscous
vache qui rit
café soluble
tisanes
liquide vaisselle 1/2 litre
dentrifice
couches
Les dons peuvent être apportés au Groupement Alimentaire, 12 allée Hector Berlioz aux heures d’ouverture indiquées (il se peut que la permanence du jeudi après-midi ferme avant 16h donc plutôt 15h30) ou au 4 rue de l’union.
Merci pour nos accueillis
#linstantcommunion
Mercredi 18 novembre
#linstantcommunion
Mardi 17 novembre
Le déluge : mythe ou réalité ? (une réflexion par Melanie, bibliste de l’équipe caté)
Jusqu’aux Lumières la parole de la Bible faisait foi. Le texte biblique était l’incarnation de la parole de Dieu et malgré des contradictions et des invraisemblances ce dogme n’était pas mis en en doute.
A partir du 18ème siècle cette théorie est battue en brèche et on commence à se poser quelques questions de bon sens : Comment Noé a-t-il pu embarquer un couple de chaque animal (voire plus, selon la version du texte) dans un bateau qui avait une taille somme toute assez restreinte ? Nous parlons de 30 millions d’espèces… Comment tout ce petit monde a-t-il pu être nourri pendant un an ? Le miracle ne suffit plus comme explication aux esprits éclairés.
Par la suite, deux éléments du texte ont donné lieu à d’intenses recherches et réflexions pour rattacher le déluge malgré tout à une réalité historique : l’arche échouée sur le Mont Ararat, et la réalité historique d’un déluge.
L’arche échouée sur le Mont Ararat :
Genèse 8,4 : Le septième mois, le 17ème jour du mois l’arche s’arrêta sur les montagnes d’Ararat. Ces « montagnes d’Ararat » correspondraient du royaume d’Urartu, dont il est également question dans d’autres textes bibliques (2 Rois 19,37 par exemple) c’est-à-dire l’Arménie, où se trouve une grande chaîne de montagne à la frontière entre la Turquie et l’Arménie. Dès l’antiquitéon identifié l’endroit où l’arche se serait posée assez logiquement à la plus haute montagne de cette chaîne, c’est-à-dire le « Grand Ararat » qui culmine à 5.165m et se trouve aujourd’hui en Turquie.
Le 19ème puis le 20ème siècle ont connu un pieux tourisme vers cette montagne afin d’y retrouver l’Arche de Noé.
- Des chercheurs britanniques ont trouvé une planche en bois façonnée par l’homme en haut de la montagne, au-delà de la limite ou poussent des arbres, preuve s’il en fallait qu’il ne pouvait s’agir que de l’arche, échouée là-haut
- Fin des années 40, l’US Air Force a repérée sur des photos (« l’anomalie d Ararat ») une forme qui pourrait ressembler à un bateau – mais la CIA l’a depuis identifié comme « des couches linéaires de glace recouvertes par de la glace et de la neige plus récemment accumulées ». Par ailleurs, sa longueur serait deux fois plus importantes que celle des récits bibliques
- Dans les années 50 on a identifié une formation rocailleuse au pied de la montagne, à Doğubayazit, ayant l’apparence d’un bateausortant de la terre – qui est en fait une formation naturelle mais sert le tourisme local ; le « bateau » aurait « glissé » au fil des millénaires au bas de la montagne
- Dernière en date, une pieuse expédition d’explorateurs évangéliques turcs et chinois qui aurait trouvé l’arche à quelques 4.000 mètres d’altitude avec datation au carbone 14 à l’appui. Elle a été néanmoins dénoncée comme une supercherie à caractère financier…
- Il existe également des traditions discordantes qui situent l’arrivée de l’arche sur les monts Kardu entre la Turquie et la Syrie
Or, le texte reste délibérément vague sur l’endroit (exact) où se serait posée l’arche. Car le signe pour se remémorer le déluge n’est pas l’arche sur le Mont Ararat – mais l’arc en ciel. On n’a donc pas besoin d’aller chercher dans les neiges éternelles ou au pied d’une montagne ce qu’on peut apercevoir sans le moindre effort à chaque fois le la pluie cède au soleil. Signe visible pour tous et en tous temps. Signe que Dieu a promis aux hommes que jamais plus Il ne chercherait à détruire l’humanité.
Le souvenir d’une catastrophe naturelle qui serait restée dans les mémoires collectives :
Là encore, différentes hypothèses ont été émises :
- L’éruption du volcan de Santorin qui aurait mis fin à la civilisation minoenne – mais elle est postérieure aux mythes mésopotamiens
- Des impacts de météorites, des tremblement de terres ou sous-marins. Mais à l’heure actuelle aucun corrélation concrète n’a pu être établie
Le remplissage de la Mer Noire à la fin de l’ère glaciaire (7.000 ans av. JC) suite à la fonte des glaciers. Le niveau des mers ayant progressivement augmenté de 130m ( !) la mer Méditerranée a fini par effectuer une énorme pression sur le « bouchon » qui séparait la Mer Noire (jusque-là un lac d’eau douce) de la Méditerranée et quand il a cédé, d’énormes masses d’eau ont déferlé dans le lac à 120m en contrebas. Néanmoins, cette théorie tout à fait séduisante à plusieurs points faibles :
- Le remplissage de la Mer Noire aurait tout de même pris 2 ans ;
- la Mer Noire se situe très loin du Sud de la Mésopotamie d’où sont originaires les textes sur le déluge les plus anciens ;
- L’événement se situe 3.000 ans en amont des plus anciens récits mésopotamiens ce qui pour une tradition orale est un laps de temps énorme.
Mais d’une part le déluge ne reflète-t-il pas simplement une peur fondamentale des hommes celle d’une vie sur terre précaire et toujours menacée ? Quelle meilleure illustration de cette menace que d’être englouti par les eaux, les inondations étant une expérience commune à beaucoup de peuples (y compris nous-même si on se rappelle les terribles inondations de l’arrière-pays niçois il y a de cela un mois seulement). De manière tout à fait intéressante, les peuples pour qui les inondations sont au contraire signes de vie (comme les Egyptiens pour qui les crues du Nil assuraient les prochaines récoltes) connaissent des mythes d’anéantissement … par le feu !
D’autre part, il ne faut jamais perdre de vue l’intention des auteurs bibliques. S’ils ont opéré des changements fondamentaux au sein des textes mésopotamiens qu’ils ont utilisés, c’est parce qu’ils avaient un message bien à eux à faire passer. Si le déluge parle d’une catastrophe de dimension universelle il parle surtout du sauvetage in extremis de l’homme et de la création. D’un pacte (unilatéral) que Dieu conclut avec l’homme et qu’il assure de sa fidélité inaltérable et ce bien que l’homme, lui, n’ait pas changé et qu’il ne changera pas.
Les rédacteurs bibliques ne sont pas des historiens. L’histoire qu’ils racontent est celle de la relation de Dieu avec l’homme. Et de la confiance que nous pouvons avoir en sa parole.
#linstantcommunion
Dimanche 15 novembre
Culte zoom
Vendredi 13 novembre
#linstantcommunion
Jeudi 12 novembre
Mercredi 11 novembre
#linstantcommunion
Mardi 10 novembre
Entraide en confinement
Dans le contexte actuel, les besoins sont immenses et les personnes dénuées de ressources ont aussi besoin de vêtements. Pour cela, nous avons pu mettre sur pied un système de « drive » leur permettant de nous faire part de leur demande de vêtements au téléphone. Ces vêtements ne sont pas neufs mais ils sont en bon état et, bien sûr, distribués gratuitement.
Ainsi la personne pourra prendre rendez-vous. Elle pourra formuler sa demande qui sera préparée et remise en main propre au Centre Huit, 8, rue Porte de Buc à Versailles. Nous tâcherons de faire en sorte que la date et l’heure de RV lui conviennent.
Les mesure sanitaires en vigueur devront être appliquées tant par les bénévoles que par la personne accueillie (masque, distanciation physique) et du gel sera mis à disposition.
Voici le formulaire d’accompagnement. Vous pourrez aussi y indiquer les besoins si la personne ne parle pas bien français.
Pour avoir le numéro de téléphone : contacter le secrétariat par mail
#linstantcommunion
Lundi 9 novembre
Le déluge : similitudes et différences avec l’épopée d’Atrahasis. (une réflexion par Melanie, bibliste pour notre équipe de catéchète)
Au 19ème siècle on redécouvre et déchiffre des textes mésopotamiens vieux de 3.000 à 4.000 ans qui étaient souvent encore connu jusqu’au 1er siècle de notre ère et auxquels nos rédacteurs de l’Ancien Testament ont certainement été confrontés lors de leur exil à Babylone.
Et on découvre avec stupeur que ces récits bibliques que l’on croyait uniques (création du monde, déluge) ne le sont pas et qu’ils ont même été fortement inspiré les récits mésopotamiens.
Pour le déluge c’est en particulier le cas de l’épopée d’Atrahasis dont on retrouve bien des éléments dans notre récit biblique.
Cette épopée raconte la création du monde à partir de « numisma » (puissances archaïques) d’où sont issus des générations de dieux. Au sein de la hiérarchie divine, les dieux inférieurs se plaignent de leur dur labeur pour les autres dieux. Le sage dieu Enki et la déesse-mère Mami créent alors l’homme pour faire le travail à leur place, bâtir des temples et nourrir les dieux par leurs offrandes. Or, les hommes croissent et se multiplient sans aucun mécanisme de régulation, et ils cassent – littéralement – les oreilles au roi des dieux Enlil qui ne peut plus dormir tranquille. On se réunit et on décide de se débarrasser des hommes par diverses plaies puis de manière radicale par un déluge afin de les éliminer tous. Le dieu Enki s’oppose discrètement à cette décision en suggérant dans un songe à Atrahasis de construire un bateau et d’embarquer en emmenant une paire de chaque animal domestique. Le déluge prend fin quand les dieux se rendent compte qu’ils ne reçoivent plus d’offrandes et meurent donc littéralement de faim ! Mami doit revoir sa copie : dorénavant l’homme sera mortel et affligé de divers maux (mortalité enfantine, stérilité…) qui en limiteront la prolifération. Et comme les dieux ont compris qu’ils ont besoin de l’homme, il n’y aura plus de déluge pour les éliminer.
On retrouve bien des éléments de cette épopée dans l’histoire du déluge de l’Ancien Testament : l’idée du déluge lui-même pour éliminer les hommes de le surface de la terre, la construction d’un bateau, le salut d’un seul avec un certain nombre d’animaux, la décision de ne plus jamais éliminer les hommes par un déluge — et même le corbeau qui, élément incongru au côté des colombes (le corbeau est un animal impur), est envoyé en éclaireur pour voir si les eaux se sont retirées de la surface de la terre.
On peut dire que les deux histoires partent d’un constat de départ bien différent :
- En Mésopotamie les crues de l’Euphrate et du Tigre au moment de la fonte des neiges pouvaient faire bien des dégâts et une brusque montée des eaux était un danger bien réel.
- Dans les régions montagneuses de la Palestine on craignait nettement plus les dégâts causés par la sécheresse et le manque de pluie que par d’improbables inondations.
Par conséquent l’utilisation de cette crue mythologique revêt des finalités bien différentes.
En Mésopotamie il s’agit de se rassurer sur le fait qu’une ultime crue ne viendra pas décimer l’humanité. Les dieux ont bien compris qu’ils avaient besoin des hommes (qui, mis à part un peu de bruit ne leurs avaient rien fait) pour les nourrir, au risque sinon de mourir de faim s’il n’y a plus personne pour leur apporter des offrandes. Après le déluge, le héros fait une offrande aux dieux qui s’y ruent telle une nuée de mouches…
Pour la Bible il s’agit de comprendre pourquoi et comment la création de Dieu qui était pourtant bonne, comme aime à le rappeler l’auteur de Genèse 1, a pu basculer vers une humanité mauvaise de bout en bout – mais continuer à exister malgré tout.
Pour l’un des auteurs la violence est en constante augmentation (depuis le meurtre d’Abel par Caïn) jusqu’à pénétrer l’ensemble de la création, hommes ET animaux (!), pour l’autre la méchanceté est intrinsèque à l’homme. Un constat on ne peut plus pessimiste que ne partagent pas du tout les mythes mésopotamiens.
Le débat entre dieux sur le devenir des hommes est ici devenu un conflit intérieur de Dieu qui se repent d’avoir créé l’homme et décide de l’éliminer. Dieu est atteint « jusqu’au fond de son cœur » : il souffre de la méchanceté des hommes.
Dieu se repent d’avoir créé l’homme. Quels mots terribles, inquiétants, incompréhensibles : Dieu peut-il donc regretter ses propres actes et comment est-il possible que les actes de Dieu ne soient pas tous parfaitement aboutis mais aient besoin d’être revus et corrigés ? Et en même temps, n’est-il pas rassurant de savoir que Dieu n’est pas un justicier inflexible et sans âme (en hébreu, l’âme se trouve dans le cœur, tout comme la raison et la volonté), mais qu’il peut se laisser fléchir – bien souvent d’ailleurs par les prières des prophètes ou la repentance de son peuple.
C’est ce qui est fascinant dans le récit biblique: Nous suivons pas à pas la transformation d’un Dieu justicier qui sévit avec raison envers une humanité foncièrement mauvaise vers un Dieu miséricordieux qui assure à l’humanité qu’il la supportera dorénavant telle qu’elle est (bien qu’elle ne soit pas meilleure après le déluge qu’avant) et qu’elle ne sera plus jamais détruite. Dieu se repent de son repentir. A la fin de l’histoire ce n’est pas l’homme qui est transformé (bien au contraire !) c’est Dieu.
Le point de départ des deux récits sur le déluge n’était pas le même, le point d’arrivée non plus. Dans le récit mésopotamiens les dieux se repentent de leur manque de prévoyance et redonnent une place à l’homme pour qu’il continue à œuvrer pour eux. Dans la Bible, Dieu qui a créé l’homme pour lui-même et non pour le servir, décide de sauver l’homme de son propre courroux et dorénavant de lui laisser la vie sauve, advienne que pourra (et l’homme ne changera pas) quitte à en souffrir dans son cœur. Car telle est la très grande miséricorde de Dieu.
#linstantcommunion
Dimanche 8 novembre
Culte
#Linstantcommunion
Samedi 7 novembre
Ecole biblique
Nicolas et Hélène proposent une séance sur Genèse 3 à vivre en famille avec des enfants de CM1/CM2
A sourire et à méditer
#linstantcommunion
Conseillers démasqués
Bruno | Caroline | Nicolas | Ariane |
Gérald | Eric | Christine | Rembert |
Ruth-Annie | Ludovic | Jean-François | Melanie |
Henri |
Claire |
Vendredi 6 novembre
Conseillers masqués
Malgré l’épidémie, malgré les masques, le Conseil Presbytéral se tient toujours au service de notre Eglise (par écran et téléphones interposés en ce temps de reconfinement)… Mais, au sortir du confinement, avec leurs masques, saurez vous les reconnaître ? (réponses demain)
#linstantcommunion
Seigneur, notre Dieu, qu’il est bon et doux de pouvoir tout te remettre
Là où nous redoutons les regards qui jugent
Là où notre société exige toujours plus de compétence
Toujours plus de performance
Toujours plus de plus
Là où ce qui est valorisé, c’est la force, la vigueur, l’esprit d’initiative,
Nous pouvons tout te remettre
Sans nous perdre, sans être dissous dans notre faiblesse
Sans être considérés comme moins que rien
Parce que nous aurions baissé les bras et déposé notre fardeau.
Quand nous t’abandonnons la peine qui nous submerge dans ce monde déchiré
La peur qui nous étreint devant l’incertitude du lendemain
La fatigue qui nous épuise au cœur de nos journées surchargées
La solitude qui nous asphyxie quand le monde se replie entre quatre murs
Quand nous te remettons tout ce qui creuse en nous comme un trou sans fond
Ce n’est pas pour fuir cette réalité ou penser que tout va changer comme par magie,
Mais c’est parce que tu es la source de la vraie vie
Celle qui délie toutes les entraves,
Qui guérit toutes les blessures
Et qui essuie toute larme !
En toi, entre tes mains, tout ce qui écrase notre vie perd sa pesanteur
Et nous pouvons poursuivre notre route sans crainte
En toi, entre tes mains, parce que tu as rejoint notre humanité
Si prompte à s’inquiéter, à s’angoisser et à ployer sous les assauts du Mal
Tout ce qui fait obstacle au souffle vital que tu as déposé en nous
Est balayé, écarté, réduit en poussière
Et ce ne sont que grains de sable que nous laissons dans nos traces
Déposés par notre marche rendue plus sûre sous ton regard.
***
Seigneur, notre Dieu,
Tu reçois ce qui aujourd’hui pèse sur nos vies
Et nous pouvons tout te confier
Car dans la lumière qui illumine le jardin de la Résurrection
Tu as soufflé la vie au cœur de ta création
Comme tu le fis sur ce monde chaotique
Et pour le premier Adam que tu as façonné
Ce souffle vital soulève nos existences
Et ce ne sont pas seulement nos peines et nos doutes que nous voulons te remettre
Mais tout notre être, toute notre vie, toutes nos espérances
Nous voulons vivre en toi
Comme tu es venu vivre parmi nous en Jésus
Nous voulons établir notre existence dans ta confiance
Placer chaque respiration
Chaque pensée
Chaque enthousiasme
Chaque projet
Dans ta volonté
Car tu n’en as pas d’autre pour nous que de servir la vie
Qu’aimer et être aimé.
Dans cet élan profond qui nous enflamme vers toi
Nous voulons porter aussi celles et ceux qui nous entourent
Les compagnes et compagnons de chaque heure
Nos enfants et nos parents, nos familles, nos ami.e.s,
Nous voulons aussi te confier les femmes et les hommes
Qui doivent prendre des décisions importantes
Pour les peuples et les nations
Les femmes et les hommes
Qui accueillent, soignent et accompagnent les malades
Que ton Esprit de paix et de sagesse les rejoignent
Nous te confions aussi
Nos sœurs et frères en nos églises
Avec qui tous te prions comme enfants du même Père,
Selon ce que Jésus a donné de faire à ceux qu’il aime :
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles.
Amen
Jeudi 5 novembre
Le déluge (une réflexion de Melanie, bibliste pour notre équipe de catéchètes)
Le déluge. Effectivement, quel meilleur texte à étudier pendant le confinement que ce texte de l’Ancien Testament qui s’étire sur 4 chapitres (Genèse 6,5 à 9,17) et qui nous parle de Noé, de sa famille et de tous les animaux de la terre (hormis les poissons, bien sûr), confinés sur un bateau pendant … au fait, pendant combien de temps ?
Et c’est avec cette question, qui semble pourtant bien simple – c’est bien 40 jours que Noé passe dans l’Arche, non ? – est pourtant extrêmement compliquée, voire impossible à résoudre que je voudrais démarre. Ce n’est pas le seul élément qui nous pose problème dans ce texte.
Car le déluge a été écrit à 4 mains (voire plus !) par 2 rédacteurs que nous avons déjà rencontrés dans Genèse 1 (le Rédacteur Sacerdotal) et Genèse 2 et 3 (le rédacteur de la Sagesse). Les 2 posant déjà problème par leur description de la création de l’homme. Mais ce qui se trouvait là dans deux chapitres consécutifs, se trouve à présent joyeusement imbriqué. Chacun des 2 Rédacteurs ayant droit à son introduction et sa conclusion, le reste étant artistiquement emmêlé.
Nous avons affaire à 2 auteurs bien différents:
Le Rédacteur Sacerdotal est un auteur « scientifique », factuel, qui adore les listes et les généalogies.
Le Rédacteur issu du mouvement adore raconter des histoires, se sert dans les mythologies environnantes (mésopotamiennes) et donne à Dieu des traits fortement anthropomorphes (Dieu se promène dans le jardin d’Eden…)
Le résultat est saisissant. Pour ne donner que les exemples les plus flagrants :
- Pour le rédacteur de la Sagesse, Noé reste 40 jours + 40 nuits dans l’Arche plus 3 x 7 jours, le temps pour la colombe de pouvoir se poser. Le rédacteur sacerdotal déploie des calculs savants pour arriver à un an (solaire ! soit 365 jours). Et un 3ème larron rajoute 150 jours de pluie puis de décrue. Le tout étant merveilleusement imbriqué sans que cela fasse forcément sens !
- Pour le Rédacteur de la Sagesse il pleut, tout simplement pendant 40 jours ; puis la pluie s’arrête et l’eau disparait peu à peu. Le Rédacteur Sacerdotal quant à lui reprend des éléments de son récit de la Création : ce sont les eaux du chaos qui avaient été bannies au-dessus du firmament et en-dessous de la terre qui se déversent sur la terre. Et c’est Dieu qui met fin à ce phénomène en faisant passer un vent (un « souffle », le même que celui qui planait au-dessus des eaux du chaos) sur la terre qui l’assèche.
- Selon le Rédacteur de la Sagesse, Noé embarque 7 paires d’animaux purs et 2 paires d’animaux impurs. Car comme Noé fera des sacrifices à Dieu après la fin du déluge, il s’agit de ne pas décimer les animaux qu’on s’était évertué à sauver (par contre on ne sacrifie pas les animaux impurs…). Selon le rédacteur sacerdotal, Noé embarque une paire de chaque animal, point. Et pour cause : dans sa chronologie les sacrifices n’auront pas lieu avant les lois que Dieu dictera (beaucoup plus tard) à Moïse.
- Chez le Rédacteur de la sagesse, Noé expérimente avec ses colombes pour voir à quel moment il pourra sortir de l’Arche. Le Rédacteur Sacerdotal laisse toute l’initiative à Dieu qui invitera Noé à sortir.
Cette façon de faire nous parait aujourd’hui bien peu « professionnelle »: pourquoi le Rédacteur qui a mis les 2 textes ensemble ne les a-t-il pas plus harmonisés, voire, pourquoi ne pas en garder un et jeter l’autre. On aurait un beau texte bien lisse, sans aspérités et on n’aurait pas besoin de se demander comment tout cela peut fonctionner ensemble.
Mais voilà, les compilateurs de l’Ancien Testament, mais aussi ceux du Nouveau avaient à cœur de laisser parler plusieurs voix. Rappelons-nous que nous avons 4 Evangiles au sein desquels certains textes sont incompatibles. Avez-vous déjà essayé d’harmoniser les récits sur la nativité chez Luc et Matthieu ? Impossible. Matthieu et Paul offrent également des récits de l’institution de la Cène bien différents – et nous parlons-là du centre-même du Christianisme !
Et c’est la leçon que nous pouvons tirer de ce récit du déluge écrit à 4 mains (au moins !) : il n’y a pas qu’une seule vérité. Surtout : il n’y a pas de vérité absolue. Les deux auteurs, comme tous les autres auteurs de la Bible relataient leur vérité en fonction de leur vécu, de leur relation avec Dieu, de leur situation géopolitique. Et ceux qui ont compilé ces textes l’ont bien compris.
Nous vivons aujourd’hui une époque où certains veulent nous faire avaler leur vérité à coup de hache ou de kalachnikov. Tous ceux qui ne croient pas la même chose qu’eux (si mal digérée que cette croyance puisse être) ne sont pas digne de vivre. Nous trouvons la même chose en politique où la « loi Godwin » (le premier qui traite l’autre de nazi a gain de cause) s’impose de plus en plus vite, étant entendu que le mot nazi est aujourd’hui remplacé par islamophobe, raciste ou tout autre insulte qui met fin à la discussion en mettant celui qui l’énonce du côté du « bien » et voue l’autre à l’opprobre, souvent public d’ailleurs.
A côté de cela la Bible nous rappelle tous les jours, à travers ses textes, mais aussi tant d’autres choses que nous partageons en tant que Chrétiens : il n’existe aucune vérité absolue, sinon auprès de Dieu, mais il ne nous est pas donné de la connaître. On peut juste essayer de s’en approcher, par la Foi. Il n’y a aucune lecture littérale de la Bible possible. Le texte s’y refuse catégoriquement !
#linstantcommunion
Mercredi 4 novembre
Le port du masque est devenu un rituel quotidien, et si c’était aussi un geste liturgique ? une prière proposée parle Rev. Dr Richard Bott, moderator of the United Church of Canada, traduite et filmée par nos amis de l’Eglise sous les platanes
Mardi 3 novembre
Aux saints et saintes de Versailles, frères et soeurs fidèles en Christ ; à vous grâce et paix de la part de Dieu notre Père (d’après Colossiens 1, 2)
Notre premier culte en visio-conférence a eu lieu dimanche dernier, des améliorations sont à apporter tant sur la technique que sur la forme mais un grand merci à toutes celles et ceux qui ont accepté de tenter l’expérience. Si vous avez rencontré des difficultés pour vous connecter ou une fois connectés, faites-le nous savoir, peut-être pourrons-nous vous aider.
Nous verrons comment se dérouleront les prochains cultes, selon les différences de sensibilité des officiants.
Les pasteurs du consistoire envisagent de célébrer ensemble un culte vidéo. Nous vous tiendrons informés
Les différents groupes de notre paroisse verront s’ils maintiennent leurs activités à distance ou s’ils les suspendent pendant le temps du confinement, nous vous informerons.
Ce soir le bureau du conseil se videoréunira (j’aime beaucoup les néologismes même si je déteste « présentiel »). N’oubliez pas de porter le conseil presbytéral dans vos prières !
Pour les abonnés à Facebook, #linstantcommunion reprend chaque soir à 18h, un temps de prière porté par un.e pasteur.e de l’Union des Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine ou de l’EPUdF. Les textes seront publiés ici. Voici celui du 31 octobre par la pasteure Magali Carlier
Nous sommes comme dans un tourbillon
Nous sommes comme pris dans une tempête
Es-tu celui qui dort au fond du bateau ?
Es-tu celui qui dort et qui ne répond pas à nos cris ?
Es-tu celui qui ne s’inquiète pas pour nous ?
Je ferme les yeux, je fais place en moi pour toi, pour ta paix
C’est pour moi le temps de la prière : d’abord je respire et je me tais
Et j’entends : « C’est dans le calme et la confiance que sera votre force » (Esaïe 30, verset 15)
Je laisse résonner cette parole en moi et je rends grâce
Je ferme les yeux et je fais place en moi pour toi
Tu es le Dieu qui me donne la paix
Tu es le Dieu qui me remplit de son amour
« Ta Parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier » (Psaume 119, verset 105)
A cette lumière, je voudrais ne rien oublier de ce que j’entends, de ce que je vois et de ce que je ressens.
Et je veux tout déposer devant toi.
Je te confie ceux qui sont inquiets (et c’est peut-être moi), ceux qui redoutent ce deuxième confinement, ses conséquences économiques, ses conséquences psychologiques
Je te confie ceux qui sont en colère, ceux qui sont tenaillés par la peur (et c’est peut-être moi)
Je te confie nos incompréhensions face aux choix et décisions des autorités politiques
Je te confie nos incompréhensions face à la haine et à la violence manifestées par les terroristes.
Je te rends grâces pour tous les lieux où le dialogue entre gens différents est possible, pour chaque fois où l’échange enrichit ceux qui le vivent, pour chaque parole de paix prononcée, pour chacun de ceux qui prend le temps d’écouter l’autre. En toutes choses, accorde d’écouter ceux qui ne parlent pas fort, ceux qui ne cherchent pas à imposer leur idée.
Dans ce temps, Seigneur, où tout nous pousse au repli sur soi, au confinement ( !), à la méfiance vis-à-vis de l’autre, je te rends grâce pour chaque voisin qui prend soin de son voisin.
Je te confie ceux qui vont bien comme ceux qui sont malades
Ceux qui sont reposés comme ceux qui sont fatigués
Ceux qui sont apaisés comme ceux qui sont inquiets
Ceux qui sont au travail comme ceux qui sont au chômage
Ceux qui prennent des risques comme ceux qui se tiennent en retrait
Puissions-nous être les uns pour les autres un secours et un soutien
Verse en nous une parole juste
A chaque jour, à chaque pas, que je laisse ta Parole vibrer en moi : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »
A chaque jour, à chaque pas, que je me souvienne de Toi notre Dieu qui libère ton peuple
A chaque jour, à chaque pas, que je le sache : Tu es celui qui a confiance en nous
Que le Seigneur vous remplisse de sa paix
Que le Seigneur fasse danser en vous la joie et l’espérance
Que le Seigneur abaisse sur vous son regard et vous bénisse
Nous ne cessons de pas de prier pour vous. Vous serez fortifiés à tous égards par la vigueur de sa gloire et ainsi amenés à une persévérance et une patience à toute épreuve.