Deuxième lettre aux confinés

Au quotidien, vivre l'Eglise en confinement...

J’aurais préféré ne pas l’écrire, vous auriez préféré ne pas la lire, mais il est temps de lancer notre deuxième lettre aux confinés… Ici, chaque jour, des nouvelles de l’Eglise, des textes de prières, de méditation et de réflexions, peut-être des chants, des jeux, etc.
Cet espace est aussi le vôtre, n’hésitez pas à nous suggérer vos idées, vos textes, vos photos, etc. 

Contacter MESTRE Sonia

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Les textes publiés ici seront ensuite archivés dans la section « Etre Eglise en confinement »

 

Dimanche 6 décembre

Consolez, consolez mon peuple (visioculte)

Mardi 1er décembre

« Il vient » Petites méditations sur un verbe de 5 lettres (1)

Dimanche 29 novembre, nous avons célébré le premier dimanche de l’Avent et commencé notre nouvelle année liturgique avec cette affirmation forte : « Dieu vient ». Mais qu’entendons-nous à travers ce verbe « venir » ?

La première définition de venir c’est « Se rendre sur le lieu où se trouve celui qui parle ». L’Eglise commence l’année en proclamant que Dieu n’est pas un point fixe. Il n’est pas le roi dont l’univers est le trône. Il n’est pas l’arbitre céleste qui nous regarde du haut de ses nuages. Il n’est pas le juge qui attend notre comparution au tribunal de l’au-delà. Au temps pour les images traditionnelles d’un Dieu figé.

Mais les images plus modernes sont, elles aussi, malmenées par cette proclamation. Dieu vient. Il n’est pas une force en nous, un idéal qu’il nous faudrait atteindre, une puissance de vie pulsant dans l’univers, ces nouvelles formes d’une présence immuable.

Or, si Dieu vient, c’est qu’il n’est pas là. Notre proclamation est aussi un constat d’absence. Un aveu que je ne lis pas comme un reproche au Dieu absent mais comme un aveu : nous ne menons pas nos vies dans la présence de Dieu.

Mais alors, ce Dieu en mouvement peut-il être notre forteresse, notre roc, notre ancre ?

Eric George

Lundi 30 novembre

L’alliance de Dieu avec Noé qui est une alliance avec toute l’humanité. (Réflexions sur le déluge par Melanie Villard, bibliste pour l’équipe des catéchètes)

Blessé « en son cœur par la méchanceté des hommes Dieu décide de détruire l’humanité. « Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Eternel » (Genèse 6,8).  A noter le jeu de mot entre « grâce » (hņ) et « Noé » (ņh), qui en hébreu sont des anagrammes, qui laisse pointer un peu d’espoir à l’horizon. 

Selon l’auteur de la sagesse la méchanceté des hommes englobe l’humanité toute entière, y compris Noé.  Il n’a donc pas été choisi que pour « illustrer » la grâce de Dieu, sa volonté de sauver l’humanité, malgré sa décadence.  Le mérite de ce sauvetage in extrémis revient tout entier à Dieu. Noé n’y a aucun mérite.

Pour le rédacteur sacerdotal au contraire  «Noé était un homme  juste et intègre dans son temps ; Noé marchait avec Dieu » (Genèse 6,9).  Suprême honneur :  aucun autre homme, à part son ancêtre Hénoc (Genèse 5,22) ne marcha avec Dieu.  D’autres comme Abraham marcheront devant Dieu.  Mais plus jamais avec.

C’est donc à cet homme intègre qu’est Noé qu’il revient reprendre le flambeau de la domination bienveillante de la création telle que décrite par le même auteur Genèse 1,28.

Le contraste avec l’état du reste du monde (« corrompu » et « plein de violence ») n’en est que plus saisissant. 

N.B. :  Contrairement au rédacteur issu de la sagesse, le rédacteur sacerdotal parle de la corruption de toute chair ce qui inclut les humain mais également les animaux (Genèse 6, 12 et 13), car si les animaux n’était pas coupables, Dieu serait « injuste » s’il les incluait dans la destruction du monde.   MAIS :  en contrepartie, l’alliance de Dieu inclue, elle aussi, à la fois les humains et les animaux.

En même temps que Dieu décide de détruire toute vie sur la terre, il annonce également à Noé qu’il établit une alliance avec lui (Genèse 6,18), par laquelle il se s’engage dans un premier temps à sauver Noé et sa famille ainsi qu’une paire de toutes les catégories d’animaux, telles que décrite dans le récit de la création (Genèse 1, du même rédacteur).

Cette alliance se concrétise après la fin du déluge, Genèse 9.  Cette fois, Dieu s’adresse non seulement à Noé mais également à ses fils qui symbolisent le futur de l’humanité, en deux grands discours :

  1. Un discours qui est à la fois dans la continuité et en contraste avec
    • la bénédiction de Dieu aux hommes dans Genèse 1,28  

La bénédiction ne s’adresse plus qu’à l’homme et non plus aux animaux .  Les femmes ne sont plus nommément incluses non plus. (« Noé et ses fils »)   

Effectivement, l’ordre post-déluge n’est pas une bénédiction pour les animaux : Les hommes seront « un sujet de crainte et d’effroi pour tout animal de la terre » (Genèse 9,2) – le rédacteur utilise ici un rhétorique de guerre :  la relation homme – animal est devenu un état de guerre permanent ;  dont l’homme sort généralement vainqueur

  • l’attribution de la nourriture dans Genèse 1,29-30

Dorénavant, les hommes ont le droit de tuer des animaux pour les manger.  Il est néanmoins à retenir que les animaux font également partie de l’alliance éternelle de Dieu et qu’ils restent donc sous sa protection.

Il est interdit de manger la viande avec son sang, car le sang symbolise la vie et la vie appartient à Dieu.  

De même il est interdit de verser le sang d’un autre humain  « car Dieu a fait l’homme à son image ». 

Cette violence-là est intolérable à Dieu et celui prendra la vie d’un autre humain perdra la sienne.  Il n’est pas précisé de quelle manière ( à savoir que ce verset ne justifie pas la peine de mort).

L’homme dominera donc toujours la création, mais ce ne sera plus une domination bienveillante mais un règne de la terreur.  Elle ne l’autorise pas pour autant à terroriser son frère.

Dieu prend ainsi acte de l’état corrompu du monde et de la violence qui y règne.

  1. Le deuxième discours porte lui sur l’alliance que  Dieu établit Noé et sa descendance (et tous les êtres vivants) comme annoncé Genèse 6,18.  C’est une alliance unilatérale de Dieu qui s’engage à ne plus jamais détruire la terre par un déluge. Son unilatéralité en garantit la pérennité :  elles n’est pas dépendante de l’obéissance de l’homme aux préceptes de Dieu – même pas ceux énoncés juste ci-dessus.

Son signe est l’arc de Dieu que celui-ci a placé dans le ciel avec une double symbolique :

  • L’arc en ciel qui symbolise si bien la fin de la pluie et l’arrivée du soleil et nous rappelle que toute pluie aura toujours une fin.
  • L’arc (queshet en hébreu) est également une arme de guerre.  Si Dieu suspend son arc dans le ciel, c’est un formidable symbole de paix pour les hommes :  Dieu n’utilisera plus d’arme mortelle contre l’humanité.

Dimanche 29 novembre

Culte consistorial

Le calendrier de l’Avent de l’Eglise verte

Pendant l’Avent, le groupe Eglise verte nous invite à réfléchir à notre rapport à la terre

Samedi 28 novembre

Les samedis de l’Avent

Jeudi 26 novembre

Un appel de Martine Millet pour Voisins Solidaires Versailles

Je me permets de vous solliciter mais très consciente qu’en cette période de NOEL, les nombreuses associations d’aide vous lancent des appels. En ce temps de covid et de confinement, tant d’hommes et de femmes souffrent, vivent des angoisses, la peur de l’avenir .

Dans le cadre de mon association d’Hébergement d’Urgence, nous ne pouvons plus accueillir chez des particuliers, à cause du Covid, nous avons à nouveau besoin de votre générosité.

Nous vous avions fait un appel de dons au printemps dernier pour héberger en hôtel les personnes à la rue que nous hébergions jusqu’alors dans des foyers volontaires le temps que le 115 les prenne en charge. Vous avez été généreux et grâce à vous, nous avons pu financer les hôtels le temps que le 115 prenne le relais.

Depuis mi octobre et surtout début novembre, la situation est à nouveau très difficile ; nous sommes confrontés à de nombreuses demandes de femmes, souvent avec enfants que le 115 ne parvient pas à prendre en charge pour le moment. La situation sanitaire ne nous permet toujours pas d’héberger ces familles dans les foyers. Nous les hébergeons de nouveau à l’hôtel. (Entre 35 et 45 euros la chambre)

Nous espérions que les décisions gouvernementales du 03 novembre aboutissent à leur mise à l’abri rapidement par l’état, mais nos contacts récents avec la préfecture nous rendent pessimistes quant à leur prise en charge à court terme.

Notre trésorerie s’épuise à grande vitesse. Dans moins de 2 semaines, en l’état, nous ne pourrons plus payer les hôtels. Nous ne voulons pas remettre ces familles à la rue à l’approche de l’hiver. Nous avons besoin de votre aide financière.

A ce jour, nous hébergeons 3 familles, chacune avec 1 enfant. Nous hébergeons aussi 2 femmes seules dans une même chambre, et 2 ou 4 hommes le W-End dans des chambres de 2.

Nous comptons sur vous.  Vous trouverez ci-dessous 2 possibilités pour faire un don.  Nous sollicitons tous nos réseaux car la situation est critique, aussi pardonnez-nous si vous recevez cet appel plusieurs fois

Un grand merci.

L’équipe de VSV Hébergement d’urgence : Martine, Maguy, Catherine, Philippe, Bruno et Jacques-Yves

 

Pour faire un DON

Vous pouvez adhérer et donner en ligne en utilisant le lien suivant, vers la plateforme Helloasso qui permet les adhésions / dons directement en ligne par carte bancaire (le reçu fiscal est généré automatiquement)

https://www.helloasso.com/associations/les-voisins-solidaires-de-versailles/formulaires/1

 

Prière de Suzanne de Dietrich, reprise et un peu modifiée par Michel Quoist.

Seigneur, pourquoi m’as-tu dit d’aimer ?

Seigneur, pourquoi m’as-tu d’aimer tous mes frères et toutes mes soeurs ?

 

J’ai essayé, mais vers Toi, je reviens effrayé.

Seigneur, j’étais si tranquille chez moi.

Je m’étais installé, je m’étais organisé.

Mon intérieur était confortable et je m’y trouvais bien.

Seul, j’étais d’accord avec moi-même, à l’abri du vent, de la pluie, des voyous, et je serais resté dans ma tour enfermé.

Mais à ma forteresse, Seigneur, tu as découvert une faille.

Tu m’as forcé à entr’ouvrir ma porte.

 

Comme une rafale de pluie en pleine face, le cri des hommes et des femmes m’a réveillé.

Comme un vent de bourrasque, une amitié m’a ébranlé,

Comme s’insinue un rayon de soleil, ta grâce m’a inquiété.

Et j’ai laissé ma porte entr’ouverte, imprudent que j’étais.

 

Dehors les hommes et les femmes guettaient.

Ils sont entrés chez moi, les premiers, Seigneur. Il y avait tout de même un peu de place en mon coeur, jusque là, c’était raisonnable.

Mais les suivants, Seigneur …

Les autres, je ne les avais pas vus, les premiers les cachaient, ils étaient plus nombreux, ils étaient plus misérables, ils m’ont envahi sans crier gare.

Il a fallu se resserrer, il a fallu faire de la place pour eux, chez moi.

 

Maintenant, ils sont venus de partout, par vagues successives…

L’un poussant l’autre.

Ils sont venus de partout, de la ville entière, de la nation, du monde…

Innombrables, inépuisables.

Et ils ne sont pas seuls, mais chargés de bagages : bagages d’injustice, bagages de rancoeur et de haine, bagages de souffrance et de péché.

Et ils trainent le monde derrière eux, avec tout son matériel rouillé et tordu, ou trop neuf et mal adapté.

 

Seigneur, ils me font mal, ils sont encombrants, ils sont envahissants.

Ils ont faim, ils me dévorent.

 

Je ne puis rien faire : plus ils entrent, plus ils poussent la porte

et plus la porte s’ouvre.

Ah Seigneur, j’ai tout perdu, je ne suis plus à moi, il n’y a plus de place pour moi, chez moi.

Suzanne De Dietrich

 

Mardi 24 novembre

Les paradis sont perdus

Et avec eux, nos assurances tranquilles, la permanence d’un état de grâce, celui de l’irréversibilité de nos liens aux autres, à l’univers et à Dieu.

Cet Eden de luxe, de calme et de volupté s’en est allé. Il s’est détaché de nous brutalement ou au gré du temps, sans que nous sachions réellement pourquoi.

Cette sortie du paradis nous a expulsés du monde de l’insouciance.

Et nous devons maintenant faire avec. Faire avec la perte, inéluctable, celle des êtres chers, d’une santé de fer, des lendemains assurés pour l’éternité.

Nous devons faire avec le désordre, celui des repères qui sont maintenant à jamais brouillés, des garanties qui n’en sont plus, le désordre d’une vie qui peut d’un coup basculer, s’effondrer.

Oui, nous devons faire avec tous ces paradis perdus.

Mais c’est peut-être de là, de cette acceptation sereine, que nous viendra le plus grand des secours. Certains, ceux qui croient et qui ont les mots pour le dire, y déchiffreront la trace de Dieu qui, de manière clandestine, ensemence tout sur son passage. D’autres y verront la chance d’une belle étoile. Accepter la perte du paradis perdu comme ultime secours ?

Oui, car se confronter lucidement au monde tel qu’il est, c’est le connaître pour mieux lui faire face.

Oui, car accepter que le paradis soit perdu, c’est renoncer à la prétention de le saisir, de s’y accrocher et de le retenir. C’est s’obliger alors à se mettre résolument à l’affût de tous ces signes d’amour, qui inépuisables, ne se livrent que par fragments, de ces fulgurances de bonheur qui nous saisissent si intensément qu’elles nous permettent de tenir debout.

Les lecteurs des évangiles le savent ; dans la nuit obscure il y a toujours un poète, un ami, un prophète pour nous dire : mais non, relève toi mon ami, la vie continue !

Il nous dira aussi : les paradis sont perdus, mais il tombera toujours de la table du banquet quelques miettes pour raviver en toi le goût de la vie, le désir des autres.

Et ce sera alors cela notre paradis.                             

 

Raphël PICON

Lundi 23 novembre

Un bien curieux moyen de transport (Réflexion sur le déluge par Melanie, bibliste pour les catéchètes)

Le mot « arche » (qui vient du latin arca, boîte) est un « terme technique » utilisé uniquement pour décrire le moyen de transport construit par Noé.

C’est également le cas dans le texte en hébreu où au lieu d’utiliser le mot hébreu aron (boîte), le texte utilise le un mot d’origine égyptienne téba qui signifie également boîte, mais aussi cercueil.  De manière tout à fait intéressante, sa seule autre utilisation dans l’Ancien Testament se trouve dans Exode 2,3 et 5 pour décrire la petite corbeille en jonc dans laquelle le bébé Moïse flotte sur le Nil avant d’être recueilli par la fille de pharaon.  Dans les 2 cas leurs occupants, Moïse et Noé, sont sauvés des eaux dans une téba.

Des deux récits entremêlés du déluge, un seul nous décrit la construction de l’arche :  c’est celui du rédacteur sacerdotal.  Et malheureusement il pose bien des problèmes :  il renferme pas moins de 3 mots uniques dans l’Ancien Testament et qu’on est bien en peine d’identifier.  On n’a par exemple jamais su quel est le type de bois que Moïse était censé utiliser. Ce qu’on sait, c’est que la construction devait être étanchéifiée avec de la poix, qu’elle avait une ouverture sur le côté par laquelle devaient entrer hommes et animaux et qu’elle comprenait 3 étages, selon la conception sacerdotale du cosmos – car c’est de ça qu’il s’agit :  l’arche représente la création en miniature !

Notons quand même que les dimensions étaient colossales : 135 m x 17,5 x 13,5m ;  ou si on prend la coudée égyptienne :  156m de longueur x 26m de largeur x 15,6m de hauteur.  Soit 5  fois la longueur du Temple de Jérusalem !  

Ordre est donné à Noé de faire entrer une paire de chaque animal dans l’arche et d’emporter de quoi nourrir tout ce petit monde.

Que des végétaux bien sûr puisque l’autorisation de manger de la viande – concession à la violence inhérente au monde – ne viendra qu’ultérieurement, après le déluge.

Dieu lui-même prend soin de fermer la porte (!) – et les voilà partis, sans rame, sans voile, sans moteur, ballotés au gré des flots.

Et puis, une fois posés sur les monts Ararat, Noé ouvre la fenêtre « qu’il avait faite » pour envoyer un corbeau (puis des colombes) en éclaireur – tiens, mais il n’était pas question de fenêtre dans la description de la construction !  C’est ici qu’on retrouve notre deuxième auteur, celui qui est issu de la sagesse, et dont le récit de construction a vraisemblablement été … escamoté.  

Il reste un point intéressant à signaler :  L’Arche de Noé et le tabernacle qui abrite l’arche de l’alliance (Exode 25-31) qui lui-même préfigure le temple de Jérusalem sont les 2 seules constructions décrites en détail au sein du Pentateuque.  Et elles comportent des similitudes intéressantes – et pas si troublantes quand on sait que les deux constructions sont relatées par le même auteur :  le rédacteur sacerdotal :

  • leur construction suit un ordre direct de Dieu
  • l’arche possède 10 fois la longueur du tabernacle, et chacun de ses 3 étages correspond à la hauteur du tabernacle
  • La fin du déluge se situe le 1er jour du 1er mois, soit le même jour de l’année que l‘inauguration du tabernacle
  • Dans les mythes mésopotamiens (voir ci-dessous), l’arche est un espèce de temple flottant.  Déjà chez eux il existe une relation directe entre arche et temple.

Si on compare notre arche à celles des récits mésopotamiens justement , voici ce qu’on trouve :

  • Dans l’épopée d’Atrahasis  l’arche construite sur recommandation du dieu Enlil  a la forme d’un cube de 60m de côté à 7 étages.  Elle n’héberge pas seulement les animaux mais aussi des représentants des arts et métiers : c’est une ville flottante.  Car il faudra reconstruire une ville, elle-même image du cosmos. 
  • D’après l’épopée de Gilgamesh, l’arche est un temple flottant, dont les dimensions correspondent à la ziggourat du temple de Babylone.  On ne voit pas trop comment tout ça pouvait flotter…

En bref, si les arches dans les mythes babyloniens peuvent sauver le monde, c’est parce qu’ils représentent le monde en miniature.  C’est également le cas de l’arche de Noé !

Prière (Cynthia Fabry Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine)

Ils sont lourds, Seigneur,
ces masques de papier,
ces morceaux de tissu
qui cachent nos visages,
nous étouffent,
et enferment nos sourires.
 
Nous aimerions tant pouvoir les ôter,
respirer, enfin, l’air qui manque à nos vies !
Mais derrière, qu’allons-nous trouver ?
Des visages ouverts et accueillants,
ou bien d’autres masques plus grands ?
 
Car ils sont nombreux, Seigneur,
et bien plus lourds encore,
ces masques intérieurs,
ces voiles de mort
qui enserrent nos cœurs.
 
Masques de peur, de méfiance, de rejet,
masques identitaires et communautaires,
soigneusement étiquetés.
Ces masques-là, Seigneur,
 
Toi seul peux venir les ôter.
Dieu d’Amour et de Paix,
nous t’en prions :
Toi qui es Père,
viens nous démasquer,
afin que nous puissions te chanter !
Toi qui es Fils,
viens nous démasquer,
pour que nous accueillions ton salut !
Toi qui es Esprit,
viens nous démasquer,
et que ton Souffle nous rende vie !
Amen
_____________
 
 

Dimanche 22 novembre

Visioculte

Vendredi 20 novembre

Collecte du secours catholique

Avec la fermeture du Centre Huit, il nous est impossible d’organiser une collecte. Néanmoins, nous espérons que vous aurez à coeur de répondre à l’appel du Secours Catholique 

En raison de la crise sanitaire le groupement alimentaire du secours catholique a dû renoncer à la collecte prévue le 7 novembre. Nous sollicitons votre générosité pour nous aider à continuer de permettre à nos accueillis de s’approvisionner auprès de nous de denrées alimentaires et d’hygiène.Nous vous communiquons ce dont nous avons actuellement besoin:
sucre en poudre
huile d’olive
plats cuisinés
thon
crème dessert
fruits au sirop
tomates pelées
concentré de tomates
sauce tomates cuisinée (avec viande et sans viande)
macédoine de légumes
maïs
confiture
emmenthal entier et râpé
lentilles
couscous
vache qui rit
café soluble
tisanes
liquide vaisselle 1/2 litre
dentrifice
couches

Les dons peuvent être apportés au Groupement Alimentaire, 12 allée Hector Berlioz aux heures d’ouverture indiquées (il se peut que la permanence du jeudi après-midi ferme avant 16h donc plutôt 15h30) ou au 4 rue de l’union.
Merci pour nos accueillis

#linstantcommunion

Lecture de l’épitre aux éphésiens 2, 1-19
Frères, souvenez-vous qu’en ce temps-là vous étiez sans messie, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde (…)
Frères, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes concitoyens des saints, vous êtes membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même.
En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur.
En lui, vous êtes, vous aussi, les éléments d’une même construction pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit Saint. (…) c’est grâce à lui que les uns et les autres, dans un seul Esprit, nous avons l’accès auprès du Père.
 
Avant que la nuit ne nous porte dans ses bras, Seigneur, ce soir, nous voulons te remettre celles et ceux qui te prient.
Celles et ceux qui te cherchent. Celles et ceux qui se sentent abandonnés, trahis, oubliés.
Ce soir tu nous conduis dans les profondeurs de l’estuaire.
C’est une embarcation inattendue…
Nous rejoignons la presqu’île de Talmont. Les flots nous conduisent jusqu’à la plage de Meschers.
Au loin, la lumière du phare des baleines guide notre traversée…
Seigneur, nous te demandons de nous garder étonnés, afin que nos yeux sachent encore découvrir les sentiers que tu ouvres sous nos pas. Ils nous conduisent à la rencontre de cet autre que nous ne connaissons pas.
Nous t’en prions, garde-nous vivants devant toi !
Afin que les années qui s’enroulent autour de nous, nous portent à nous tenir debout, ensemble, dans l’unité de la foi.
Unis malgré tout, malgré les séparations du confinement. Et les multiples exigences de notre temps.
Nous te prions afin que nos craintes ne nous empêchent pas de nous mettre en mouvement ; Afin que nos peurs ne nous réduisent pas au silence.
Car tu nous appelles à témoigner au-delà de nos murs, au-delà de nos temples de pierres pour devenir solidaires de nos frères, au-delà de nos frontières.
Nous prions pour les victimes de la guerre, ceux qui n’ont plus de terre, les exilés arméniens du Haut-Karabagh, celles et ceux qui perdent leur vie en mer.
Nous te prions ce soir pour celles et ceux qui sont hospitalisés, en réanimation, blessés, frappés par la maladie et l’isolement.
Nous portons devant toi, celles et ceux qui traversent l’épreuve du deuil, qui se désespèrent parce qu’ils ont perdu un être cher, un enfant, un père, une mère…
Seigneur, nous t’en prions garde-nous tous unis dans ta paix, conduits nous dans ta lumière, abreuve nous à la source de la vie.
Tu nous veux bâtisseurs de paix au cœur de ce monde tourmenté où règne la loi du plus fort.
Nous sommes pierres vivantes, gardiens de nos frères…

 

Mercredi 18 novembre

#linstantcommunion

Seigneur, tu regardes jusqu’au fond de mon cœur et tu me connais. Tu sais quand je m’assois et quand je me lève, longtemps à l’avance, tu sais ce que je pense. Tu sais quand je marche et quand je me couche, et tu connais toutes mes actions. Je n’ai pas encore ouvert la bouche,
tu sais déjà tout ce que je vais dire ! Tu es derrière moi, tu es aussi devant moi, tu poses ta main sur moi. Tu me connais parfaitement. Pour moi, c’est trop beau, cela dépasse tout ce que je peux comprendre. Où aller loin de toi ? Où fuir loin de ton regard ? Si je monte au ciel, tu es là, si je me couche au milieu des morts, te voici. Si je m’envole sur les ailes du matin pour aller au-delà des mers, même là, tu me conduis par la main et tu me tiens solidement. (Psaume 139.1-10)
Seigneur, ce sont ces paroles que le psalmiste utilisait il y a plus de deux millénaires pour exprimer son émerveillement face à toi. Et depuis des siècles, des générations entières de croyants ont trouvé derrière ses mots une trace de leur expérience avec toi. Aujourd’hui, c’est moi que ces paroles rejoignent dans ma vie, et avec moi, tous mes frères et soeurs rassemblés avec moi, à bonne distance. Car Seigneur, tu nous unis dans une même communion avec toi et en toi, non seulement à travers le temps, mais aussi à travers l’espace. Et tous ensemble, réunis devant toi dans ce contexte difficile, nous rentrons dans cette même dynamique de prière et d’émerveillement.
Ainsi, Seigneur, à l’image du psalmiste, je veux m’émerveiller de tes biens et te rendre grâce :
Pour les somptueuses montagnes de ma vallée et les animaux qui y gambadent.
Pour l’eau qui ruisselle des collines.
Pour les petites joies du quotidiens, comme une bonne soupe de potimarrons lorsqu’il fait froid, ou la fraicheur de la première orange de la saison.
Pour la sagesse des anciens, mais aussi celle des enfants
Pour le bonheur d’un instant partagé avec mes proches ou mes lointains, même à distance
Pour toutes tes grâces et tout tes dons.
Aussi, Seigneur, je m’émerveille des bienfaits de ta présence dans ma vie, dans nos vies.
Je m’émerveille de ta capacité à être le chercheur invétéré de la brebis perdue que je suis.
Je m’émerveille du courage et de la force que tu donnes lorsque les jours se font difficiles
Je m’émerveille du soutien offert par ton action mystérieuse dans nos coeurs, par ton Esprit.
Je m’émerveille de ta bienveillance sans limites, toi qui nous connais mieux que nous-mêmes, jusque dans nos défaillances, nos contradictions et nos culpabilités.
Ouvre nos coeurs et apprends-nous, Seigneur, à vivre cette foi incarnée, joyeuse, émerveillée, qui nous fait saisir les traces de ta présence dans nos vies et nous ouvre sur un élan radieux et épanoui.
Mais Seigneur, bien que ma foi m’aide à m’émerveiller du monde, je n’en perd pas moins mes inquiétudes, mes angoisses et mes questions.
C’est pourquoi nous te remettons notre monde et tout ce qu’il contient.
Nous te remettons tous ces cours d’eaux desséchés, dans nos coeurs et sur notre planète :
Tous ses lieux où la vie semble s’éteindre, où l’espérance tarit, où la joie s’épuise.
Nous te confions toutes les personnes souffrantes de notre monde :
Ceux qui subissent l’attaque du Covid, bien sûr mais aussi toutes celles et ceux qui sont contraints d’attendre une opération et souffrent dans leur corps, toutes celles et ceux qui souffrent de maux invisibles, parfois intérieurs et psychologiques.
Nous te remettons nos inquiétudes pour nos services publics, nos écoles, nos hôpitaux, ainsi que nos commerçants, nos restaurateurs et tout ceux qui peinent à contribuer à la société dans les conditions actuelles.
Nous te confions aussi tous les déclassés de la société, de ceux qui luttent pour ne pas décrocher socialement à ceux qui vivent dans la pauvreté extrême.
Nous te remettons toutes les Eglises qui oeuvrent dans le monde pour témoigner de la bonne nouvelle dans ces conditions compliquées.
Nous te confions toute crainte, toute inquiétude, toute situation que nous avons particulièrement à coeur aujourd’hui, que nous te disons dans le silence de notre coeur…
Porté par ta lumière, Seigneur, nous voulons te confier toutes nos prières dans celle de Jésus, lui qui nous a appelé à t’appeler Père…
Notre Père, qui est aux cieux
Que ton nom soit sanctifié
Que ton règne vienne
Que ta volonté soit faite
Sur la terre comme au ciel
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous offensés
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
Mais délivre-nous du Mal
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire
Pour les siècles des siècles
Amen.
Mon frère, ma soeur, ce soir, le Seigneur t’entoure de sa présence :
Il t’accompagne lorsque tu te lèves, lorsque tu te couches, lorsque tu vis chaque instant.
Il te porte dans tes doutes, dans tes questions difficiles et tes souffrances.
Il te guide et t’oriente dans la vie par la force de son Esprit.
Il calme ta crainte, il sèche nos larmes, nous offre sa bienveillance et son amour infini.
Que le Seigneur te bénisse et te garde
Qu’il mette dans ta bouche un chant d’émerveillement
Qu’il renouvelle ta joie et te donne sa paix
Que sa grâce et son amour te conduise ce soir, aujourd’hui, et jusque dans l’éternité.
Amen.
 

Mardi 17 novembre

Le déluge : mythe ou réalité ? (une réflexion par Melanie, bibliste de l’équipe caté)

Jusqu’aux Lumières la parole de la Bible faisait foi.  Le texte biblique était l’incarnation de la parole de Dieu et malgré des contradictions et des invraisemblances ce dogme n’était pas mis en en doute.

A partir du 18ème siècle cette théorie est battue en brèche et on commence à se poser quelques questions de bon sens :  Comment Noé a-t-il pu embarquer un couple de chaque animal (voire plus, selon la version du texte) dans un bateau qui avait une taille somme toute assez restreinte ?  Nous parlons de 30 millions d’espèces…  Comment tout ce petit monde a-t-il pu être nourri pendant un an ?  Le miracle ne suffit plus comme explication aux esprits éclairés.

Par la suite, deux éléments du texte ont donné lieu à d’intenses recherches et réflexions pour rattacher le déluge malgré tout à une réalité historique :  l’arche échouée sur le Mont Ararat, et la réalité historique d’un déluge.

L’arche échouée sur le Mont Ararat :

Genèse 8,4 :  Le septième mois, le 17ème jour du mois l’arche s’arrêta sur les montagnes d’Ararat.  Ces « montagnes d’Ararat » correspondraient  du royaume d’Urartu, dont il est également question dans d’autres textes bibliques (2 Rois 19,37 par exemple) c’est-à-dire l’Arménie, où se trouve une grande chaîne de montagne à la frontière entre la Turquie et l’Arménie.  Dès l’antiquitéon  identifié l’endroit où l’arche se serait posée assez logiquement à la plus haute montagne de cette chaîne, c’est-à-dire le « Grand Ararat » qui culmine à 5.165m et se trouve aujourd’hui en Turquie. 

 

Le 19ème puis le 20ème siècle ont connu un pieux tourisme vers cette montagne afin d’y retrouver l’Arche de Noé. 

  • Des chercheurs britanniques ont trouvé une planche en bois façonnée par l’homme en haut de la montagne, au-delà de la limite ou poussent des arbres, preuve s’il en fallait qu’il ne pouvait s’agir que de l’arche, échouée là-haut
  • Fin des années 40, l’US Air Force a repérée sur des photos (« l’anomalie d Ararat ») une forme qui pourrait ressembler à un bateau – mais la CIA l’a depuis identifié comme « des couches linéaires de glace recouvertes par de la glace et de la neige plus récemment accumulées ». Par ailleurs, sa longueur serait deux fois plus importantes que celle des récits bibliques
  • Dans les années 50 on a identifié une formation rocailleuse au pied de la montagne, à Doğubayazit, ayant l’apparence d’un bateausortant de la terre – qui est en fait une formation naturelle mais sert le tourisme local ;  le « bateau » aurait « glissé » au fil des millénaires au bas de la montagne
  • Dernière en date,  une pieuse expédition d’explorateurs évangéliques turcs et chinois qui aurait trouvé l’arche à quelques 4.000 mètres d’altitude avec datation au carbone 14 à l’appui.  Elle a été néanmoins dénoncée comme une supercherie à caractère financier…
  • Il existe également des traditions discordantes qui situent l’arrivée de l’arche sur les monts Kardu entre la Turquie et la Syrie

 

Or, le texte reste délibérément vague sur l’endroit (exact) où se serait posée l’arche.  Car le signe pour se remémorer le déluge n’est pas l’arche sur le Mont Ararat – mais l’arc en ciel.  On n’a donc pas besoin d’aller chercher dans les neiges éternelles ou au pied d’une montagne ce qu’on peut apercevoir sans le moindre effort à chaque fois le la pluie cède au soleil.  Signe visible pour tous et en tous temps. Signe que Dieu a promis aux hommes que jamais plus Il ne chercherait à détruire l’humanité.

 

Le souvenir d’une catastrophe naturelle qui serait restée dans les mémoires collectives :

 

Là encore, différentes hypothèses ont été émises :

  1. L’éruption du volcan de Santorin qui aurait mis fin à la civilisation minoenne – mais elle est postérieure aux mythes mésopotamiens
  2. Des impacts de météorites, des tremblement de terres ou sous-marins. Mais à l’heure actuelle aucun corrélation concrète n’a pu être établie

Le remplissage de la Mer Noire à la fin de l’ère glaciaire (7.000 ans av. JC) suite à la fonte des glaciers.  Le niveau des mers ayant progressivement augmenté de 130m ( !) la mer Méditerranée a fini par effectuer  une énorme pression sur le « bouchon » qui séparait la Mer Noire (jusque-là un lac d’eau douce) de la Méditerranée et quand il a cédé, d’énormes masses d’eau ont déferlé dans le lac à 120m en contrebas.  Néanmoins, cette théorie tout à fait séduisante à plusieurs points faibles : 

  1. Le remplissage de la Mer Noire aurait tout de même pris 2 ans ;  
  2. la Mer Noire se situe très loin du Sud de la Mésopotamie d’où sont originaires les textes sur le déluge les plus anciens ;  
  3. L’événement se situe 3.000 ans en amont des plus anciens récits mésopotamiens ce qui pour une tradition orale est un laps de temps énorme.

Mais d’une part le déluge ne reflète-t-il pas simplement une peur fondamentale des hommes celle d’une vie sur terre précaire et toujours menacée ?  Quelle meilleure illustration de cette menace que d’être englouti par les eaux, les inondations étant une expérience commune à beaucoup de peuples (y compris nous-même  si on se rappelle les terribles inondations de l’arrière-pays niçois il y a de cela un mois seulement).  De manière tout à fait intéressante, les peuples pour qui les inondations sont au contraire signes de vie (comme les Egyptiens pour qui les crues du Nil assuraient les prochaines récoltes) connaissent des mythes d’anéantissement … par le feu !

D’autre part, il ne faut jamais perdre de vue l’intention des auteurs bibliques.  S’ils ont opéré des changements fondamentaux au sein des textes mésopotamiens qu’ils ont utilisés, c’est parce qu’ils avaient un message bien à eux à faire passer.  Si le déluge parle d’une catastrophe de dimension universelle il parle surtout du sauvetage in extremis de l’homme et de la création.  D’un pacte (unilatéral) que Dieu conclut avec l’homme et qu’il assure de sa fidélité inaltérable et ce bien que l’homme, lui, n’ait pas changé et qu’il ne changera pas.

Les rédacteurs bibliques ne sont pas des historiens. L’histoire qu’ils racontent est celle de la relation de Dieu avec l’homme. Et de la confiance que nous pouvons avoir en sa parole.

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« Fais de l’Éternel tes délices et il te donnera ce que ton cœur désire » Psaume 37.4
Ce soir, en ce début de nuit juste tombée, où le silence se fait plus présent encore, parfois pesant au cœur des solitudes, c’est Ton amour et la chaleur de Ta lumière que nous te demandons Seigneur.
Seigneur, cet amour unique que tu nous offres chaque jour, que Tu renouvelles gracieusement, c’est lui dont nous avons le plus besoin pour avancer, même dans le noir. Amen.
 
Ce soir, ô Seigneur, encore confinés, nous voulons te demander de nous aider à utiliser ce temps de manière sensée.
Donne-nous de cesser nos égocentrismes et nos frustrations de consommateurs effrénés.
Permets-nous non pas l’agressive affirmation de soi et la suspicion mais travaille notre cœur pour plus de solidarité et de préoccupation de l’autre.
Ouvre nos esprits à la créativité, à l’inventivité, pour œuvrer à notre niveau à un monde plus fraternel, plus apaisé, plus à l’écoute.
Permets que nous ne nous nous nourrissions plus comme des oiseaux de proie des mauvaises nouvelles données en boucle par les media, mais que nous nous réjouissions des bonnes nouvelles, des petits bonheurs du quotidien, d’une lecture lumineuse, d’un verset fortifiant.
Réapprends-nous les vraies relations et comment les nourrir ; encourage-nous à écrire de belles lettres, à appeler nos proches et nos moins proches, les isolés de nos communautés et de nos familles. Rappelle-nous à l’essentiel qui n’est pas dans le remplissage de nos estomacs mais dans la nourriture de nos esprits, de nos âmes, dans l’entretien de nos relations, dans le souci de l’autre.
 
Seigneur, ensemble nous nous ouvrons au monde.
Nous pensons à tous les enfants privés d’amour, d’eau potable, de nourriture, de soins…
Nous te prions pour les migrants qui continuent leur fuite au risque de leur vie.
Nous te remettons celles et ceux qui meurent seuls sans aucune chaleur humaine.
Et nous te remercions pour toutes celles et tous ceux qui, courageusement et avec amour, travaillent de manière intègre pour le bien de l’humanité et de la création.
Que nous puissions être, nous aussi, de ces petites lumières.
Et ensemble, nous te disons d’un même cœur, d’une même voix :
Notre Père qui es aux cieux,
que Ton nom soit sanctifié,
que ton Règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c’est à Toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles. Amen.

 

Dimanche 15 novembre

Culte zoom

Vendredi 13 novembre

#linstantcommunion

Seigneur, ensemble, nous venons à toi car nous sommes ton peuple. Seul, à deux, en famille nous venons à toi, parce que tu es Dieu. Nous sommes reconnaissants pour tout ce que Tu es.
Ton Fils, Jésus le Christ, est venu visiter notre monde. Il s’est donné pour le monde. Il a les paroles qui donnent la vie. En Lui, tu nous rejoins là où nous sommes, dans notre solitude, nos angoisses, notre espérance aussi. Seigneur, tu es là, toujours présent, et nous voulons aussi être là, bien présents pour cette rencontre. Nous te donnons tout ce qui nous pèse et nous encombre, Seigneur, parce que tu viens porter nos fardeaux avec nous. Viens Saint-Esprit nous alléger, nous soulager, nous donner des forces. Amen
 
 
Au psaume 62, il est écrit : « Oui, mon âme, repose-toi sur Dieu, car c’est de lui que vient mon espérance. Oui, c’est lui mon rocher et mon salut, ma forteresse : je ne serai pas ébranlé. Sur Dieu reposent mon salut et ma gloire ; le rocher de ma force, mon refuge, est en Dieu. En tout temps, peuples, confiez-vous en lui, épanchez votre cœur devant lui ! Dieu est notre refuge. » (Psaume 62, 6-9)
Seigneur, comme le psalmiste, nous élevons nos regards vers toi, en ce temps troublé de pandémie, d’incertitude, de deuil, nous élevons nos voix vers toi, Père, notre Père, et comme le psalmiste, nous épanchons nos cœurs devant toi. Nous crions à toi :
Seigneur, pourquoi tant de mal, et de désespoir dans ce monde ? Pourquoi tant d’injustice et de misère ? Nous n’avons pas de réponse, mais nous crions à toi, et nous croyons que tu es là présent, au cœur de ce monde dans lequel tu es venu, pour lequel tu t’es donné. Seigneur, nous n’avons pas d’autre réponse que Toi, pour notre vie, et pour le monde. Nous pouvons nous confier en toi, comme le dit le psaume. Nous pouvons nous réfugier en toi et crier à toi pour le monde et pour nous. Alors Seigneur, oui, nous crions à toi pour ce monde, ce monde que tu aimes et que tu n’abandonnes pas. Aie pitié, Seigneur.
Nous voulons t’apporter ceux qui sont touchés par la maladie, les soignants qui se donnent sans compter, les entrepreneurs qui luttent pour maintenir leur activité.
Seigneur, nous t’apportons ceux qui ont perdu leur travail, les jeunes qui s’interrogent sur leur avenir, tous ceux pour qui ce temps est encore plus dur que d’habitude : les réfugiés, les personnes âgées, les malades, les isolés, les prisonniers.
Enfin, Seigneur, nous te prions pour ton Eglise, montre-lui comment être une lumière dans les ténèbres. Aide-la à partager l’espérance qu’elle a reçue.
Au cœur de la tempête, viens mettre dans nos cœurs ta paix, pour tenir bon, partager, et être des témoins de ta grâce pour tout être humain. Seigneur, équipe-nous pour être les ouvriers dont ton Royaume a besoin.
 
Ensemble, nous te disons :
Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. Amen
 
Recevez sur vos vies la bénédiction de Moïse :
« Que l’Éternel te bénisse et te garde, Que l’Éternel fasse briller son visage sur toi et t’accorde sa grâce, Que l’Éternel se tourne vers toi et te donne la paix ! »

Jeudi 12 novembre

#linstantcommunion
Psaume 92 (par la Mission Timothée, in Ce que nos pères chantaient, vol. II) :
Oh ! que c’est chose belle de te louer, Seigneur,
De chanter ton honneur d’un cœur humble et fidèle ;
Quand le jour vient à naître, d’annoncer ta bonté
Et ta fidélité quand la nuit va paraître.
Combien grande est ta gloire en tout ce que tu fais,
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles ont réjoui mon cœur.
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles.
Tu oins d’une huile fraîche le front de ton enfant ;
On le voit rayonnant, vigoureux comme un cèdre.
Sa gloire et sa richesse sont d’orner ta maison ;
Tes fruits chaque saison combleront sa vieillesse.
Ayez foi en Dieu
​« Je vous le dis, en vérité, si quelqu’un dit à cette montagne :
​“Jette-toi dans la mer” et qu’il ne doute point, cela s’accomplira »
Ayez foi en Dieu
​« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas »
Ayez foi en Dieu
« Celui qui croit en moi a la vie éternelle »
Ayez foi en Dieu
« Que votre cœur ne se trouble pas : croyez en Dieu,
croyez aussi en moi »
Ayez foi en Dieu
« Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur »
Ayez foi en Dieu
Jésus leur dit : « Croyez-vous que je puisse faire cela ? »
Ils répondirent : « Oui, Seigneur »
Qu’il vous soit fait selon votre foi
Contemplation du « Jeudi soir II » in Petite liturgie quotidienne,
Communautés de Pomeyrol et des Diaconesses de Strasbourg, 19965, p. 77
Père miséricordieux,
c’est dans la foi de ton Fils Jésus
que nous nous tenons devant toi par ton Esprit
et que nous osons te prier humblement,
te dire notre amour,
te chanter notre louange,
te demander pardon pour toutes les fois
où nous marchons loin de toi,
perdus dans la nuit du monde,
oublieux de ta grâce,
ouverts aux murmures séduisants de l’Accusateur…
Et puis, Seigneur,
te dire aussi toutes nos peurs,
les peurs rationnelles, logiques,
et les peurs irrationnelles, qui s’engendrent l’une l’autre
et finissent par tout emporter,
toute raison, toute confiance, toute relation…
Tu sais, toi qui es Dieu de tout l’univers,
l’état lamentable de notre pays, de notre société,
de notre monde, et même de notre planète.
C’est comme si les humains t’avaient oublié,
même nous qui disons croire en toi.
Alors nous ne voyons plus que ce qui va mal :
la pandémie du petit coronavirus,
les guerres, les injustices, les dénis de démocratie…
Nous oublions de regarder, de contempler,
ces “divines merveilles” que nous avons chantées tout à l’heure !
Ouvre nos yeux, nos oreilles, nos cœurs,
à tout ce que tu as fait
et que tu fais encore
pour l’univers et pour les humains,
pour nos voisins et pour nous autres.
Donne de l’honnêteté et du courage
à ceux qui prétendent nous diriger, nous soigner, nous juger.
Bénis nos soldats, nos policiers et nos gendarmes, nos pompiers,
et tous ceux qui œuvrent pour la paix et l’ordre,
afin que tous puissent vivre librement et dignement.
Et donne-nous à nous aussi
l’honnêteté et le courage de parler de toi,
de témoigner de ce que ton Fils Jésus a accompli pour nous
et pour tous ceux qui croiraient en son Nom.
Dans le silence,
nous te remettons, Père, toutes les personnes que nous aimons,
et toutes les situations qui nous préoccupent :
………
Nous te prions pour les malades et les gens en attente de soins,
pour les personnes isolées en EHPAD ou à domicile,
pour tous ceux qui craignent pour leur avenir professionnel,
pour ceux qui ont déjà été laissés sur le bord du chemin…
Nous te remettons les efforts de paix
de bon ou de mauvais gré,
en Libye et dans le Caucase,
et toutes les guerres qui s’éternisent dans le bruit ou le silence,
au Cachemire, au Sinkiang, au Yémen,
au Proche-Orient, au Mali, en Éthiopie, …
Nous te remettons les Églises
dont les membres ou les ministres sont persécutés.
Tant d’autres prières encore…
Avec tous tes enfants,
en communion avec Jésus-Christ,
nous te disons ensemble :
Notre Père qui es aux cieux,
que ton Nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre
comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal,
car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire
pour les siècles des siècles.
Amen.
Le Seigneur vous bénit et vous garde.
Le Seigneur fait resplendir sur vous son visage
et vous accorde sa grâce.
Le Seigneur tourne vers vous son visage
et vous donne la paix.
 
 

Mercredi 11 novembre

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Romains 8,19-24a (TOB)
« […] la création attend avec impatience la révélation des enfants de Dieu : livrée au pouvoir du néant […], elle garde l’espérance, car elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption, pour avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons en effet : la création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement. Elle n’est pas la seule : nous aussi qui possédons les prémices de l’Esprit, nous gémissons intérieurement, attendant l’adoption, la délivrance pour notre corps. Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance. »
Prière
Seigneur,
Fais-nous grandir dans l’amour du prochain et de la création,
Fais-nous grandir dans la foi en Jésus-Christ afin que nous vivions pleinement pour toi,
Réveille notre espérance par l’élan de l’Esprit Saint.
Nous ressentons douloureusement notre manque d’amour
et ses conséquences sur notre prochain et tout le monde habité.
En silence et avec l’aide de l’Esprit par « des gémissements inexprimables » (Rom. 8,26)
nous t’apportons les douleurs d’enfantement de ce monde en crise
Fais-nous grandir dans l’amour du prochain et de la création,
Fais-nous grandir dans la foi en Jésus-Christ afin que nous vivions pleinement pour toi,
Réveille notre espérance par l’élan de l’Esprit Saint,
afin que nous puissions dire, en enfants de Dieu :
Notre Père qui es aux cieux …
Et en guise de demande de bénédiction,
Nous terminons avec la prière du soir, tirée du catéchisme de Martin Bucer :
Seigneur Dieu, Père céleste,
Je te loue et je te remercie de m’avoir gardé, enseigné et nourri en ce jour comme un père.
Je te prie de me pardonner là où j’ai agi contre toi.
Protège-moi en cette nuit, pour que je repose en ton nom
et que demain je me relève joyeusement, à ta gloire.
Garde aussi nos autorités, nos maîtres, nos père et mère, nos frères et sœurs, nos amis et tout un chacun.
Par notre Seigneur Jésus-Christ. Amen.

Mardi 10 novembre

Entraide en confinement

Dans le contexte actuel, les besoins sont immenses et les personnes dénuées de ressources ont aussi besoin de vêtements. Pour cela, nous avons pu mettre sur pied un système de « drive » leur permettant de nous faire part de leur demande de vêtements au téléphone. Ces vêtements ne sont pas neufs mais ils sont en bon état et, bien sûr, distribués gratuitement.

Ainsi la personne pourra prendre rendez-vous. Elle pourra formuler sa demande qui sera préparée et remise en main propre au Centre Huit, 8, rue Porte de Buc à Versailles. Nous tâcherons de faire en sorte que la date et l’heure de RV lui conviennent.

Les mesure sanitaires en vigueur devront être appliquées tant par les bénévoles que par la personne accueillie (masque, distanciation physique) et du gel sera mis à disposition.

Voici le formulaire d’accompagnement. Vous pourrez aussi y indiquer les besoins si la personne ne parle pas bien français.

Pour avoir le numéro de téléphone : contacter le secrétariat par mail

 

#linstantcommunion

Miroir
Comme la surface du lac est le miroir du ciel,
Mon âme est le miroir de Ta présence, Seigneur.
Pour refléter fidèlement ton visage,
Mon âme doit être paisible et calme.
Or, tu le sais,
Je suis le plus souvent troublée
Par mes remous intérieurs,
Et les rafales de vent,
Qui viennent des 4 coins de l’horizon.
Les vagues et les courants me traversent
Et rendent floue ton image en moi
Jusqu’à l’effacement parfois.
Je te bénis, Seigneur,
Pour les instants fugaces
Où mes yeux ont reconnu
Les traces lumineuses de Ta présence,
Tels les scintillements du soleil
A la surface de l’eau.
Oui, je te bénis, Seigneur
De te laisser entrevoir
le temps d’une prière,
le temps d’une pause,
le temps d’un émerveillement.
 
Regarder à toi en toutes circonstances
Que je m’exerce, Seigneur,
A regarder à toi en toutes circonstances.
Quand ça va mal,
Dans les moments d’orages intérieurs
Ou dans les jours de ciel bleu.
Que je n’oublie jamais
Que tu es au-dessus de toutes mes difficultés
Et que tu as traversé toutes les étapes de la vie.
C’est toi qui m’ouvres un chemin
Quand les obstacles semblent trop durs à franchir.
C’est toi qui me mets à l’abri,
Qui me donne le repos.
Si tout vacille autour de moi et en moi,
Toi tu restes le même, fidèle et constant.
Tout au long de cette journée, Seigneur,
Que je m’exerce à regarder à toi en tout temps,
A confesser dans mon cœur ta présence bienveillante.
Seigneur mon Dieu,
Béni sois-tu,
Toi qui es le même hier, aujourd’hui, toujours.
 
J’ai mis mon espoir dans le Seigneur
Dans la tourmente de l’angoisse,
La tempête de mes émotions,
Je perds pied.
Une spirale sans fond m’attire dans l’abîme,
Nulle part où m’accrocher,
Nulle main pour me retenir.
Seul un cri d’effroi franchi mes lèvres baignées de larmes.
Je lève les yeux vers toi :
Seigneur, à l’aide !
Combien de temps encore devrais-je ressentir ce vide
Dans mon âme ?
Jusqu’où m’enfoncerai-je dans la nuit de mon cœur ?
La chute s’est arrêtée.
Le puits avait un fond.
Je ne pouvais aller plus bas,
Car tu m’as rattrapée.
Tu as placé sous mes pieds un appui solide.
Une lueur pénètre l’obscurité.
Je ne vois encore rien,
Je ne sais pas encore où aller ni quoi faire…
Mais ta présence invisible me rassure.
D’un pas chancelant, j’avance vers la lumière du jour.
Le tunnel est franchi.
Douloureusement mais apaisée je me retourne :
Que m’est-il arrivé ? Pourquoi tant de souffrance ?
Quelle blessure s’est-elle rouverte avec tant de violence ?
Seigneur,
Ton Esprit est venu habiter la tempête de mon âme,
Ta main s’est posée sur mon cœur transpercé,
Ta lumière a brillé dans la profondeur de ma nuit.
Béni sois-tu pour ta fidélité.
Notre Père….
Sur les rives de ton amour
Seigneur,
Je jette mon ancre sur les rives de ton amour.
Sur les côtes de ton continent,
Tu me reçois, tu m’accueilles.
Ta terre est douce,
Ton souffle léger,
Ton ciel me couvre de son manteau étoilé.
De qui, de quoi aurais-je peur ?
Tu es là à côté, devant, derrière, tout autour,
Au dehors comme au-dedans de moi.
Communion mystérieuse encore imparfaite,
Sensation de plénitude, passagère,
Tel un chant qui me bouleverse.
Mon esprit s’est tu.
Ma volonté se détend.
Mon âme s’ouvre.
Mon cœur te reçoit.
Sur les rives de ton amour, Seigneur,
Je jette mon ancre et tu me bénis.

 

Lundi 9 novembre

Le déluge : similitudes et différences avec l’épopée d’Atrahasis. (une réflexion par Melanie, bibliste pour notre équipe de catéchète)

Au 19ème siècle on redécouvre et déchiffre des textes mésopotamiens vieux de 3.000 à 4.000 ans qui étaient souvent encore connu jusqu’au 1er siècle de notre ère et auxquels nos rédacteurs de l’Ancien Testament ont certainement été confrontés lors de leur exil à Babylone.

Et on découvre avec stupeur que ces récits bibliques que l’on croyait uniques (création du monde, déluge) ne le sont pas et qu’ils ont même été fortement inspiré les récits mésopotamiens.

Pour le déluge c’est en particulier le cas de l’épopée d’Atrahasis dont on retrouve bien des éléments dans notre récit biblique. 

Cette épopée raconte la création du monde à partir de « numisma » (puissances archaïques) d’où sont issus des générations de dieux.  Au sein de la hiérarchie divine, les dieux inférieurs se plaignent de leur dur labeur pour les autres dieux. Le sage dieu Enki et la déesse-mère Mami créent alors l’homme pour faire le travail à leur place, bâtir des temples et nourrir les dieux par leurs offrandes.  Or, les hommes croissent et se multiplient sans aucun mécanisme de régulation, et ils cassent – littéralement – les oreilles au roi des dieux Enlil qui ne peut plus dormir tranquille.  On se réunit et on  décide de se débarrasser des hommes par diverses plaies puis de manière radicale par un déluge afin de les éliminer tous.  Le dieu Enki s’oppose discrètement à cette décision en suggérant dans un songe à Atrahasis de construire un bateau et d’embarquer en emmenant une paire de chaque animal domestique.  Le déluge prend fin quand les dieux se rendent compte qu’ils ne reçoivent plus d’offrandes et meurent donc littéralement de faim ! Mami doit revoir sa copie : dorénavant  l’homme sera mortel et affligé de divers maux (mortalité enfantine, stérilité…) qui en limiteront la prolifération.  Et comme les dieux ont compris qu’ils ont besoin de l’homme, il n’y aura plus de déluge pour les éliminer.

On retrouve bien des éléments de cette épopée dans l’histoire du déluge de l’Ancien Testament : l’idée du déluge lui-même pour éliminer les hommes de le surface de la terre, la construction d’un bateau, le salut d’un seul avec un certain nombre d’animaux, la décision de ne plus jamais éliminer les hommes par un déluge —   et même le corbeau qui, élément incongru au côté des colombes (le corbeau est un animal impur), est envoyé en éclaireur pour voir si les eaux se sont retirées de la surface de la terre.

On peut dire que les deux histoires partent d’un constat de départ bien différent : 

  • En Mésopotamie les crues de l’Euphrate et du Tigre au moment de la fonte des neiges pouvaient faire bien des dégâts et une brusque montée des eaux était un danger bien réel.
  • Dans les régions montagneuses de la Palestine on craignait nettement plus les dégâts causés par la sécheresse et le manque de pluie que par d’improbables inondations.

Par conséquent l’utilisation de cette crue mythologique revêt des finalités bien différentes.

En Mésopotamie il s’agit de se rassurer sur le fait qu’une ultime crue ne viendra pas décimer l’humanité.  Les  dieux ont bien compris qu’ils avaient besoin des hommes (qui, mis à part un peu de bruit ne leurs avaient rien fait) pour les nourrir, au risque sinon de mourir de faim s’il n’y a plus personne pour leur apporter des offrandes.  Après le déluge, le héros fait une offrande aux dieux qui s’y ruent telle une nuée de mouches… 

Pour la Bible il s’agit de comprendre pourquoi et comment la création de Dieu qui était pourtant bonne, comme aime à le rappeler l’auteur de Genèse 1, a pu basculer vers une humanité mauvaise de bout en bout – mais continuer à exister malgré tout. 

Pour l’un des auteurs la violence est en constante augmentation (depuis le meurtre d’Abel par Caïn) jusqu’à pénétrer l’ensemble de la création, hommes ET animaux (!), pour l’autre la méchanceté est intrinsèque à l’homme.  Un constat on ne peut plus pessimiste que ne partagent pas du tout les mythes mésopotamiens.

Le débat entre dieux sur le devenir des hommes est ici devenu un conflit intérieur de Dieu qui se repent d’avoir créé l’homme et décide de l’éliminer.  Dieu est atteint « jusqu’au fond de son cœur » : il souffre de la méchanceté des hommes.

Dieu se repent d’avoir créé l’homme.  Quels mots terribles, inquiétants, incompréhensibles :  Dieu peut-il donc regretter ses propres actes et comment est-il possible que les actes de Dieu ne soient pas tous parfaitement aboutis mais aient besoin d’être revus et corrigés ? Et en même temps, n’est-il pas rassurant de savoir que Dieu n’est pas un justicier inflexible et sans âme (en hébreu, l’âme se trouve dans le cœur, tout comme la raison et la volonté), mais qu’il peut se laisser fléchir – bien souvent d’ailleurs par les prières des prophètes ou la repentance de son peuple.

C’est ce qui est fascinant dans le récit biblique:   Nous suivons pas à pas la transformation d’un Dieu justicier qui sévit avec raison envers une humanité foncièrement mauvaise vers un Dieu miséricordieux qui assure à l’humanité qu’il la supportera dorénavant telle qu’elle est (bien qu’elle ne soit pas meilleure après le déluge qu’avant) et qu’elle ne sera plus jamais détruite.  Dieu se repent de son repentir.  A la fin de l’histoire ce n’est pas l’homme qui est transformé (bien au contraire !) c’est Dieu.

Le point de départ des deux récits sur le déluge n’était pas le même, le point d’arrivée non plus.  Dans le récit mésopotamiens les dieux se repentent de leur manque de prévoyance et redonnent une place à l’homme pour qu’il continue à œuvrer pour eux.  Dans la Bible, Dieu qui a créé l’homme pour lui-même et non pour le servir, décide de sauver l’homme de son propre courroux et dorénavant de lui laisser la vie sauve, advienne que pourra (et l’homme ne changera pas) quitte à en souffrir dans son cœur.  Car telle est la très grande miséricorde de Dieu.

 

#linstantcommunion

Prière : « Délivre-nous de la culpabilité »
 
Seigneur, je présente devant ma vie avec ce qu’elle a de compliqué.
Seigneur je dépose cette culpabilité qui me ronge. Elle me fige, elle me ronge de l’intérieur, bloque mon élan naturel de confiance, la puissance de la Joie,
la simplicité et la facilité d’Être, la beauté de l’Amour, de l’élan du Coeur!
Face à tout ce qui ronge notre monde, épidémies, pollution, extinctions massives d’espèces, capitalisme, guerres,
problèmes de mes amis, de ma mère, de mon conjoint, de ma conjointe, de mon père ou de mes enfants je me sens responsable.
Aide de moi Seigneur à discerner ce qui est ma part et ce qui ne l’est pas et rappelle moi que d’autres portent avec moi cette responsabilité.
Tout ne repose pas que sur mes seules épaules.
Seigneur, je dépose toutes ces injonctions contradictoires qui me tiraillent et m’écartèlent dans tous les sens, tous ces paradoxes qui font ma vie.
J’aimerais changer mon alimentation, faire les choses bien, mieux,
devenir une meilleure personne, plus spirituelle, plus patiente, moins en colère, plus bienveillante, plus aimée par mes amis, soutenante pour eux, respectée,
considérée par mes proches, reconnue dans mon travail, me sentir en sécurité, dans un monde plus beau,
en accord avec mes valeurs et mes idéeaux.
Et pourtant je fais mes courses à Lidl, je commande chez Amazon, vais manger une fois par mois chez Macdo,
achète des bouteilles de soda, des plats cuisinés et des produits ménagers touts faits, manges de la viande, des bonbons, je regarde Netflix,
ne vais pas toujours au bout de mes envies, et laisse souvent tomber.
Seigneur, apprends moi à faire la part des choses et donne moi la paix intérieure.
Seigneur, aide-moi à cesser de me rendre responsable de tout ce qui ne va pas en ce monde.
A cesser de me sentir coupable chaque fois que le système déraille,
chaque fois que l’on me montre du doigt et qu’on exige de moi tout et son contraire.
Ta parole d’amour me rappelle sans cesse que je suis aimé de toi et que tu m’acceptes tel que je suis.
Moi qui suis une bonne personne, consommatrice responsable mais consommatrice tout de même, citoyenne mais spirituelle,
révolutionnaire mais sans colère, en douceur et toujours dans l’intérêt des autres, pas égoïste, toujours plus mais jamais trop…
Seigneur aide-moi à découvrir que la possibilité de transformer les événements en quelque chose de positif existe,
que les solutions pour résoudre les problèmes, notamment climatiques, existent.
Mais tant que je continuerais à me sentir coupable, tant que je continuerais de croire que c’est à moi de porter le poids et la responsabilité de tout,
je ne pourrais entraîner d’autres à ma suite pour porter un dynamisme créateur de solutions ensemble.
Tant que je continuerais de m’inquiéter seul pour le monde, mes amis, mes partenaires, mes enfants,
je nourris la peur, les comportements irresponsables, irrespectueux et maltraitants des autres.
J’agis comme je peux, je fais de mon mieux.
Je suis responsable uniquement de moi, de mes choix.
Tout ce que je fais, tant que la joie du coeur est là, est relié à toi Seigneur, source de tout amour et de toute joie.
Faire le choix du cœur, c’est choisir la vie, c’est choisir l’amour, c’est faire le choix de Dieu.
Merci Seigneur, Dieu de ma joie ! Amen.
 
Notre Père
qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite,
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés
et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartienne,
Le règne, la puissance et la gloire, Aux siècles des siècles.
Amen
 
Bénédiction
 
Soyons bénis au nom de Jésus-Christ. Que sa paix nous habite.
Que sa force nous porte.
Que son amour nous guide.
Que le Dieu tout-puissant en amour nous bénisse et nous garde, Qu’il fasse rayonner sur nous son visage, et nous donne sa paix ! Amen
 
 
 
 

Dimanche 8 novembre

Culte

#Linstantcommunion

Pourquoi Seigneur, ce voile et ce silence ?
Pourquoi te caches tu à nos yeux ?
Pourquoi nous laisses tu dans le noir ? (…)
Conduis nous dans ton sillage
Révèle nous ton éclat
La splendeur de ta présence
Les rayons de ton amour !
Que ta gloire illumine nos visages
Qu’elle dissolve nos brumes
Et que nous chantions sans fin
Ta grandeur et ta beauté’ (Extrait prière du 4 novembre Livre de prière)
‘Surprends nous par ta parole
Brûlure en notre cœur
Rejoins nous dans le geste du pain partagé
Alors nous te reconnaitrons,
Toi le vivant, visiteur déroutant
Passager fugace
Te dérobant sans cesse,
Et ami tendrement présent’
(Extrait de la prière du 5 novembre Livre de prière écrite par Edith Wild)
Brille Seigneur, brille Seigneur sur nos vies dans nos cœurs
Nous remettons à ta lumière, nos communautés locales, ébranlées elles aussi par cette pandémie qui semble inarrêtable
viens transpercer les brumes de nos existences
Nous te remettons les cœurs découragés, les cœurs troublés, qui ne trouvent pas la paix ni la pourquoi de leur action, de leur présence au monde.
Brille Seigneur Jésus, brille de ta gloire dans nos vies
Nous t’ouvrons notre cœur
Nous te remettons nos hôpitaux, nos écoles, nos commerçants, tout ce qui fait une vie de société, une vie quotidienne et paisible, un tissu social, équilibré, où chacun peut trouver sa place et son rôle, son travail et son salaire.
Nous te remettons les malades, les malades du Covid, les malades du cancer, qui attendent un traitement, une opération importante.
Nous avons besoin de ta lumière sur nos vies.
Nous te remettons les nations meurtris en ces temps de tensions internationales
Les nations divisées en leur sein, toi tu réconcilies les cœurs, tu réconcilies les peuples.
Nous te remettons celles et ceux animés par un cœur violents, des paroles qui séparent, et des gestes qui détruisent et tuent. Tu es vainqueur de l’obscurité, et du mal.
Nous te demandons comme la Parole nous y invite à les bénir, à les toucher de ta main et les conduire à la lumière de ta face, à la lumière du pardon en Jésus Christ.
Et ensemble Seigneur nous voulons te dire
Notre Père qui es au cieux…
 
Que le Seigneur le Dieu de la paix, le Dieu qui rétablit, qui réconcilie, brille en vos cœurs, illumine vos âmes, et vous bénisse, aujourd’hui et à jamais, Amen

Samedi 7 novembre

Ecole biblique

Nicolas et Hélène proposent une séance sur Genèse 3 à vivre en famille avec des enfants de CM1/CM2

A sourire et à méditer

#linstantcommunion

D’après des textes proposés pour la 10e assemblée du World Council of Churches (Conseil Œcuménique des Eglises) en Corée, portée par cet appel :
« Dieu de la Vie, conduis-nous vers la Justice et la Paix ».
Bonsoir
Bienvenue à chacune et chacun, là où vous êtes, pour ce moment de communion.
Ouvrons-nous à la prière.
Laissons Dieu s’approcher de nous
Invitation à la prière
Au commencement, quand aucune vie n’existait, Dieu fit monter un flux de la terre pour irriguer toute la surface du sol et il y eut la vie.
(On apporte une plante)
Quand la mort recouvrait la terre et quand le désespoir était plus fort que la vie, Jésus vint vivre et mourir sur la terre et il y eut la vie.
(On apporte une croix)
Quand les êtres humains comptent sur leur propre pouvoir, et quand l’injustice met à mal l’ensemble de la création, l’Esprit de Dieu nous guide sur la voie de la justice et il y a la vie.
(On allume une bougie)
 
Psaume 1
Heureux l’être humain qui ne prend pas le parti des méchants, ne s’arrête pas sur le chemin des pécheurs et ne s’assied pas au banc des moqueurs,
mais qui se plaît à la loi du Seigneur et récite sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre planté près des ruisseaux :
il donne du fruit en sa saison et son feuillage ne se flétrit pas ; il réussit tout ce qu’il fait.
Répons chanté : Ma paix, ma paix, je la laisse, je la donne
 
Lecture biblique : Genèse 2
 
Le jour où le Seigneur Dieu fit la terre et le ciel, il n’y avait encore sur la terre aucun arbuste des champs, et aucune herbe des champs n’avait encore germé, car le Seigneur Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre et il n’y avait pas d’humains pour cultiver le sol.
Le Seigneur Dieu modela l’humain avec de la poussière prise du sol. Il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’humain devint un être vivant.
Le Seigneur Dieu prit l’être humain et l’établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder.
 
Prière de confession et d’intercession
 
Dieu Créateur, Dieu des océans, Dieu de la terre et de tout ce qui y habite :
Tu as créé ce monde par la puissance de ta parole ;
Auteur de toute vie, tu as créé tout ce qui est, et tu as reconnu que c’était bon.
Tu as façonné l’être humain de tes propres mains et tu as insufflé en nous ton propre souffle.
Tu nous as donné en partage les terres qui nous donnent notre identité et notre nourriture
Tout cela, tu l’as habité de ta bonté. Et tu nous l’as confié ; tu nous as demandé d’être les intendants de ce que tu as créé.
Dieu aimant, nous n’avons pas été dignes de toi et de ta confiance. Nous t’avons offensé et nous avons souillé ce que tu as créé.
Nous traitons ton don avec négligence et nous avons abusé de ce que tu nous as donné. Nous prenons beaucoup et nous donnons peu.
Tu veux que nous vivions dans l’unité, et pourtant nous créons des frontières entre peuples et nations.
Pardonne-nous d’avoir trahi ta confiance. Pardonne-nous notre cupidité et notre arrogance. Pardonne-nous pour ce que nous avons fait à ta terre.
Pardonne-nous pour ce que nous avons fait à tes océans. Pardonne-nous pour ce que nous avons fait à tes créatures sur la terre, dans le ciel et dans les profondeurs.
Écoute, ô Dieu de compassion :
Les cris de la terre se sont perdus dans un désert ; la terre a été rendue stérile par des pratiques agricoles intensives, la pollution, l’extraction minière et la déforestation.
Les cris des îles se noient dans la mer qui monte, dans les océans qui montent parce que la glace fond. Les cris de détresse de la Mère-Terre – tempête et sécheresse – se font entendre partout.
Dieu de Vie, guéris ta terre blessée.
Donne-nous la force de choisir la route qui mène à la vie.
Crée en nous des cœurs de générosité et d’humilité.
Guide-nous sur les chemins de la justice pour l’honneur de ton nom afin que, une fois encore, nous puissions laisser résonner ton Shalom, en nous et sur toute la terre.
Face à cette pandémie, qui nous déstabilise, qui nous fait peur, qui nous immobilise, permets-nous de reconnaître un signal d’alerte de la terre.
Permets que ce contexte inédit fasse naître un éveil des consciences, que surgissent la solidarité tout comme la responsabilité, les uns envers les autres,
et de nous tous envers la terre.
Et plutôt que de continuer à subir ce monde qui nous inquiète, cette société dont nous ne voulons plus, cette façon de vivre qui mène à notre perte,
que nous devenions des actrices et des acteurs du changement que nous espérons. Ici et aujourd’hui. Pour demain.
 
(Temps de prière libre et en silence)
 
Nous le demandons au nom de celui qui est venu pour que nous ayons la vie en abondance, ton Fils, notre Sauveur, Jésus-Christ. Amen.
 
Répons chanté : Ma paix, ma paix, je la laisse, je la donne
 
Notre vocation est de semer les semences de la justice et de la paix dans notre vie quotidienne.
Notre vocation est de soigner et de cultiver ces semences afin que, en grandissant, elles deviennent des arbres de vie –
des arbres qui porteront des fruits pour nourrir les personnes qui ont faim;
des arbres qui retiendront l’eau pour donner naissance à des rivières et pour irriguer la terre;
des arbres qui guériront la création, victime de l’injustice, de l’oppression, de conflits et de catastrophes;
des arbres qui abriteront toute la création et lui fourniront de l’ombre;
des arbres qui donneront de quoi vivre à des ouvriers et à des artisans;
des arbres qui produiront de l’oxygène pour faire vivre tout ce qui vit.
Notre vocation est de planter et de cultiver les semences de la justice sans ambition égoïste, mais simplement avec le cœur d’un serviteur miséricordieux.
Notre vocation est de planter un jardin de justice et de paix parmi les diverses religions, cultures, races et nations.
 
Répons chanté : Ma paix, ma paix, je la laisse, je la donne
 
Envoi : La prière de saint Colomba
Sois une flamme ardente devant moi, ô Dieu !
Une étoile au-dessus de moi pour me guider.
Sois un chemin uni sous mes pas, un bienveillant berger derrière moi, aujourd’hui, ce soir et à jamais.
Seul avec nul autre que toi, mon Dieu, je vais mon chemin.
Que craindre lorsque tu es proche, ô Seigneur de la nuit et du jour ?
Je suis plus en sécurité dans ta main que si une multitude m’entourait. Amen.
 
Bénédiction
La paix profonde de la vague qui roule sur la plage soit sur vous.
La paix profonde de la brise qui souffle les soirs d’été soit sur vous.
La paix profonde du calme de la terre soit sur vous.
La paix profonde des astres qui éclairent la nuit soit sur vous.
La paix profonde du Fils de la paix soit sur vous.
Amen.
 
 
 
 

Conseillers démasqués

Bruno Caroline Nicolas Ariane
Gérald Eric Christine Rembert
Ruth-Annie Ludovic Jean-François Melanie
 

Henri

Claire  

Vendredi 6 novembre

Conseillers masqués

Malgré l’épidémie, malgré les masques, le Conseil Presbytéral se tient toujours au service de notre Eglise (par écran et téléphones interposés en ce temps de reconfinement)… Mais, au sortir du confinement, avec leurs masques, saurez vous les reconnaître ? (réponses demain)

   

#linstantcommunion

Seigneur, notre Dieu, qu’il est bon et doux de pouvoir tout te remettre

Là où nous redoutons les regards qui jugent

Là où notre société exige toujours plus de compétence

Toujours plus de performance

Toujours plus de plus

Là où ce qui est valorisé, c’est la force, la vigueur, l’esprit d’initiative,

Nous pouvons tout te remettre

Sans nous perdre, sans être dissous dans notre faiblesse

Sans être considérés comme moins que rien

Parce que nous aurions baissé les bras et déposé notre fardeau.

Quand nous t’abandonnons la peine qui nous submerge dans ce monde déchiré

La peur qui nous étreint devant l’incertitude du lendemain

La fatigue qui nous épuise au cœur de nos journées surchargées

La solitude qui nous asphyxie quand le monde se replie entre quatre murs

Quand nous te remettons tout ce qui creuse en nous comme un trou sans fond

Ce n’est pas pour fuir cette réalité ou penser que tout va changer comme par magie,

Mais c’est parce que tu es la source de la vraie vie

Celle qui délie toutes les entraves,

Qui guérit toutes les blessures

Et qui essuie toute larme !

En toi, entre tes mains, tout ce qui écrase notre vie perd sa pesanteur

Et nous pouvons poursuivre notre route sans crainte

En toi, entre tes mains, parce que tu as rejoint notre humanité

Si prompte à s’inquiéter, à s’angoisser et à ployer sous les assauts du Mal

Tout ce qui fait obstacle au souffle vital que tu as déposé en nous

Est balayé, écarté, réduit en poussière

Et ce ne sont que grains de sable que nous laissons dans nos traces

Déposés par notre marche rendue plus sûre sous ton regard.

***

Seigneur, notre Dieu,

Tu reçois ce qui aujourd’hui pèse sur nos vies

Et nous pouvons tout te confier

Car dans la lumière qui illumine le jardin de la Résurrection

Tu as soufflé la vie au cœur de ta création

Comme tu le fis sur ce monde chaotique

Et pour le premier Adam que tu as façonné

Ce souffle vital soulève nos existences

Et ce ne sont pas seulement nos peines et nos doutes que nous voulons te remettre

Mais tout notre être, toute notre vie, toutes nos espérances

Nous voulons vivre en toi

Comme tu es venu vivre parmi nous en Jésus

Nous voulons établir notre existence dans ta confiance

Placer chaque respiration

Chaque pensée

Chaque enthousiasme

Chaque projet

Dans ta volonté

Car tu n’en as pas d’autre pour nous que de servir la vie

Qu’aimer et être aimé.

Dans cet élan profond qui nous enflamme vers toi

Nous voulons porter aussi celles et ceux qui nous entourent

Les compagnes et compagnons de chaque heure

Nos enfants et nos parents, nos familles, nos ami.e.s,

Nous voulons aussi te confier les femmes et les hommes

Qui doivent prendre des décisions importantes

Pour les peuples et les nations

Les femmes et les hommes

Qui accueillent, soignent et accompagnent les malades

Que ton Esprit de paix et de sagesse les rejoignent

Nous te confions aussi

Nos sœurs et frères en nos églises

Avec qui tous te prions comme enfants du même Père,

Selon ce que Jésus a donné de faire à ceux qu’il aime :

Notre Père qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi

à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation

mais délivre-nous du mal,

car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,

Pour les siècles des siècles.

Amen

Jeudi 5 novembre

Le déluge (une réflexion de Melanie, bibliste pour notre équipe de catéchètes)

Le déluge.  Effectivement, quel meilleur texte à étudier pendant le confinement que ce texte de l’Ancien Testament qui s’étire sur 4 chapitres (Genèse 6,5 à 9,17) et qui nous parle de Noé, de sa famille et de tous les animaux de la terre (hormis les poissons, bien sûr), confinés sur un bateau pendant … au fait, pendant combien de temps ?

Et c’est avec cette question, qui semble pourtant bien simple – c’est bien 40 jours que Noé passe  dans l’Arche, non ? – est pourtant extrêmement compliquée, voire impossible à résoudre que je  voudrais démarre.  Ce n’est pas le seul élément qui nous pose problème dans ce texte.

Car le déluge a été écrit à 4 mains (voire plus !) par 2 rédacteurs que nous avons déjà rencontrés  dans Genèse 1 (le Rédacteur Sacerdotal) et Genèse 2 et 3 (le rédacteur de la Sagesse).  Les 2  posant déjà problème par leur description de la création de l’homme. Mais ce qui se trouvait là  dans deux chapitres consécutifs, se trouve à présent joyeusement imbriqué. Chacun des 2  Rédacteurs ayant droit à son introduction et sa conclusion, le reste étant artistiquement emmêlé.

Nous avons affaire à 2 auteurs bien différents:

Le Rédacteur Sacerdotal est un auteur « scientifique », factuel, qui adore les listes et les  généalogies.

Le Rédacteur issu du mouvement adore raconter des histoires, se sert dans les mythologies  environnantes (mésopotamiennes) et donne à Dieu des traits fortement anthropomorphes (Dieu se  promène dans le jardin d’Eden…)

Le résultat est saisissant. Pour ne donner que les exemples les plus flagrants :

  • Pour le rédacteur de la Sagesse, Noé reste 40 jours + 40 nuits dans l’Arche plus 3 x 7 jours, le  temps pour la colombe de pouvoir se poser.  Le rédacteur sacerdotal déploie des calculs  savants pour arriver à un an (solaire !  soit 365 jours).  Et un 3ème larron rajoute 150 jours  de  pluie puis de décrue.  Le tout étant merveilleusement imbriqué sans que cela fasse  forcément sens !
  • Pour le Rédacteur de la Sagesse il pleut, tout simplement pendant 40 jours ; puis la pluie s’arrête et l’eau disparait peu à peu.  Le Rédacteur Sacerdotal quant à lui reprend des éléments de son récit de la Création :  ce sont les eaux du chaos qui avaient été bannies au-dessus du firmament et en-dessous de la terre qui se déversent sur la terre.  Et c’est Dieu qui met fin à ce phénomène en faisant passer un vent (un « souffle », le même que celui qui planait au-dessus des eaux du chaos) sur la terre qui l’assèche.
  • Selon le Rédacteur de la Sagesse, Noé embarque 7 paires d’animaux purs et 2 paires d’animaux impurs.  Car comme Noé fera des sacrifices à Dieu après la fin du déluge, il s’agit de ne pas décimer les animaux qu’on s’était évertué à sauver (par contre on ne sacrifie pas les animaux impurs…).  Selon le rédacteur sacerdotal, Noé embarque une paire de chaque animal, point.  Et pour cause :  dans sa chronologie les sacrifices n’auront pas lieu avant les lois que Dieu dictera (beaucoup plus tard) à Moïse.
  • Chez le Rédacteur de la sagesse, Noé expérimente avec ses colombes pour voir à quel moment il pourra sortir de l’Arche.  Le Rédacteur Sacerdotal laisse toute l’initiative à Dieu qui invitera Noé à sortir.

 

Cette façon de faire nous parait aujourd’hui bien peu « professionnelle »:  pourquoi le Rédacteur qui a mis les 2 textes ensemble ne les a-t-il pas plus harmonisés, voire, pourquoi ne pas en garder un et jeter l’autre. On aurait un beau texte bien lisse, sans aspérités et on n’aurait pas besoin de se demander comment tout cela peut fonctionner ensemble.

Mais voilà, les compilateurs de l’Ancien Testament, mais aussi ceux du Nouveau avaient à cœur de laisser parler plusieurs voix.  Rappelons-nous que nous avons 4 Evangiles au sein desquels certains textes sont incompatibles.  Avez-vous déjà essayé d’harmoniser les récits sur la nativité chez Luc et Matthieu ?  Impossible.  Matthieu et Paul offrent également des récits de l’institution de la Cène bien différents – et nous parlons-là du centre-même du Christianisme !

Et c’est la leçon que nous pouvons tirer de ce récit du déluge écrit à 4 mains (au moins !) : il n’y a pas qu’une seule vérité.  Surtout :  il n’y a pas de vérité absolue.  Les deux auteurs, comme tous les autres auteurs de la Bible relataient leur vérité en fonction de leur vécu, de leur relation avec Dieu, de leur situation géopolitique.  Et ceux qui ont compilé ces textes l’ont bien compris.

Nous vivons aujourd’hui une époque où certains veulent nous faire avaler leur vérité à coup de hache ou de kalachnikov. Tous ceux qui ne croient pas la même chose qu’eux (si mal digérée que cette croyance puisse être) ne sont pas digne de vivre.  Nous trouvons la même chose en politique où la « loi Godwin » (le premier qui traite l’autre de nazi a gain de cause) s’impose de plus en plus vite, étant entendu que le mot nazi est aujourd’hui remplacé par islamophobe, raciste ou tout autre insulte qui met fin à la discussion en mettant celui qui l’énonce du côté du « bien » et voue l’autre à l’opprobre, souvent public d’ailleurs.

A côté de cela la Bible nous rappelle tous les jours, à travers ses textes, mais aussi tant d’autres choses que nous partageons en tant que Chrétiens :  il n’existe aucune vérité absolue, sinon auprès de Dieu, mais il ne nous est pas donné de la connaître. On peut juste essayer de s’en approcher, par la Foi. Il n’y a aucune lecture littérale de la Bible possible.  Le texte s’y refuse catégoriquement !

#linstantcommunion

Psaume 39
5 SEIGNEUR, fais-moi connaître ma fin, quelle est la mesure de mes jours ; que je sache combien je suis fragile.
6 Tu as donné à mes jours la largeur de la main, et la durée de ma vie est comme un rien devant toi. Oui, tout homme debout n’est que vapeur.
 
Comme un souffle fragile 22.08, 1-3 p 264
Refrain
Comme un souffle fragile ta Parole se donne
comme un vase d’argile ton amour nous façonne.
Ta Parole est murmure comme un secret d’amour.
Ta Parole est blessure qui nous ouvre le jour….
 
Dieu,
Nous voilà dans ce temps brouillardeux entre la Toussaint et le dimanche de l’éternité
Temps des chrysanthèmes flamboyants et des lieux de mémoire habités.
Temps de souvenir de nos défunts, empreint de pleurs et de regrets
Nous voici devant notre finitude et fragilité humaine :
Entends la colère et le découragement de celles et ceux qui sont touchés par la maladie, la douleur, la dépression, un handicap, la dépendance, le manque
Entends l’épuisement de celles et ceux, lucides sur la course avide et mortifère de ce monde, qui se battent pour le Vivant et la Vie
Ta confiance console et consolide :
Nous te remettons notre impuissance afin que tu l’investisses, tel un vase d’argile.
 
Ps 39
7 Oui, l’homme se promène comme une ombre ; il s’agite, mais c’est une vapeur ! Il amasse et il ne sait qui recueillera.
8Maintenant, Seigneur, que puis-je espérer ? C’est toi que j’attends.
13Entends ma prière, SEIGNEUR, prête l’oreille à mes appels au secours, ne te tais pas devant mes pleurs ! Car je suis un immigré chez toi, un résident temporaire, comme tous mes pères.
 
Dieu,
Nous voici devant la mort,
devant la douleur de l’absence définitive de quelqu’un d’aimé :
Entends les cris de révolte et d’incompréhension de celles et ceux qui perdent un.e des leurs
Essuie les pleurs de celles et ceux qui peinent à retrouver un chemin de vivant à cause du grand vide d’un cher trop absent à leurs côtés.
Apprends-nous à nous soutenir mutuellement dans nos deuils, nos séparations, nos peines, nos temps de découragement et de lassitude.
Accompagne de ta bienveillance le moment du grand-passage pour celles et ceux qui nous quittent comme pour leurs proches.
Renouvelle notre espérance et notre confiance en toi, Dieu d’amour et de tendresse, de l’abandon ultime et de la résurrection.
 
Refrain
Comme un souffle fragile ta Parole se donne
comme un vase d’argile ton amour nous façonne.
Ta Parole est naissance comme on sort de prison.
Ta Parole est semence qui promet la moisson.
Ta Parole est partage comme on coupe du pain.
Ta Parole est passage qui nous dit un chemin.
 
Toi le Dieu de l’éternité et de l’existant, nous te remettons notre vie et notre mort.
Nous nous remettons entre tes mains, aide-nous à lâcher prise.
Nous te remettons ce qui en nous doit mourir et être rangé du côté des souvenirs pour faire place à la vie et une espérance renouvelée par l’horizon de ta grâce.
Et unis à tous nos sœurs et frères en prière incessante pour que ton œuvre de vie fasse son œuvre en dépassement de mort, nous te disons…
 
Notre père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés,
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du Mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire
pour les siècles des siècles. Amen.
 
Bénédiction
 
Que le Dieu de tendresse et de bonté
Qui a fait se lever Jésus d’entre les morts,
Fasse lever en nous la plus belle des moissons
Celle de la vie en plénitude.

 

 

Mercredi 4 novembre

Le port du masque est devenu un rituel quotidien, et si c’était aussi un geste liturgique ? une prière proposée parle Rev. Dr Richard Bott, moderator of the United Church of Canada, traduite et filmée par nos amis de l’Eglise sous les platanes

 

#l’instantcommunion 
 
Faisons silence au cœur de notre monde, au cœur de nos vies, au seuil de la nuit.
Prenons le temps d’accueillir le souffle de Dieu, celui qui rend les êtres humains vivants depuis la création du monde et celui qui nous élargit à la mesure de la promesse.
SILENCE
Rendons grâce pour tous ceux qui partagent ce moment. En ce moment sur l’instant communion, dans la lecture des textes au long de la journée, dans les églises accessibles, dans leur cœur et leur maison. Unis-nous Seigneur dans ton Esprit.
SILENCE
J’allume une lumière au nom du Créateur qui illumine le monde et anime le souffle de vie en moi.
J’allume une lumière au nom du Fils qui a sauvé le monde et qui tend sa main vers moi
J’allume une lumière au nom du Saint Esprit qui entoure le monde et bénit mon âme d’un désir ardent.
Nous allumons trois lumières pour la Trinité de l’amour :
Dieu au-dessus de nous
Dieu à nos côtés
Dieu en-dessous de nous
Commencement et fin
Dieu, l’Eternel
(Iona, Liturgie du soir dans Petit livre de célébrations, Olivetan, 2017)
Paroles de l’épître aux Thessaloniciens, qui sont proposées pour la prédication de dimanche (Thessaloniciens 5, 5.6.8-11):
« Vous tous, en effet, vous dépendez de la lumière, vous appartenez au jour. Nous ne dépendons ni de la nuit ni de l’obscurité.»
A l’horizon, le jour s’éloigne.
L’obscurité descend sur nous.
Comme au matin nos mains se joignent,
Et nous te louons à genoux.
Quand je repose, d’autres veillent,
A l’occident, sous ta clarté,
Et chantant bien haut tes merveilles,
Ne cessent pas de t’exalter
Jamais le soleil ne se couche
Sur ton royaume, ô Dieu très bon !
Il faut qu’un jour toutes les bouches
Chantent ta gloire à l’unisson.
(Alléluia 49/19)
Prions :
Au moment, Seigneur, d’écrire ces mots, je ne sais pas encore ce que la journée de mercredi nous réserve de nouvelles, de terreur, d’incertitude mais aussi de joies et de partages. Qu’y aura-t-il après les décisions qui conditionnent nos vies, après les élections aux Etats-Unis, après les assassinats, après les menaces, après Conflans Sainte-Honorine, après Nice, après Lyon, après Vienne ?
Les réalités de ces dernières semaines nous ont malheureusement appris à être prudents et préparés à la nuit et à l’obscurité. Rappelle-nous que nous sommes enfants du jour et de la clarté.
Du fond de nos cœurs et du cœur de notre communion nous te confions toutes nos intimités blessées.
L’intimité de nos corps, entravés dans leur souffle et dans leur liberté de mouvement. Petites entraves certes, mais permanentes. Nous te prions en particulier pour celles et ceux qui subissent des traitements lourds et invasifs, celles et ceux qui accompagnent tous les malades jusqu’aux limites de leurs forces. Redonne souffle et intégrité.
L’intimité de nos maisons qui deviennent nos seuls horizons et se transforment parfois en prison plutôt qu’en havre de paix. Nous te prions en particulier pour celles et ceux qui sont en danger derrière la porte de chez eux, les femmes, les enfants, les plus faibles.
Protège et garde.
L’intimité de nos familles, de nos amours et de nos cercles d’amis qui souffrent de la distance, qui se languissent de gestes de tendresses et d’éclats de rire.
Nous te prions en particulier pour les solitaires et les anxieux, ceux qui ajoutent de la solitude au confinement quelle qu’en soit la raison.
Accueille et accompagne
L’intimité de nos pensées, de nos rêves et de nos créativités asséchés par manque de culture, par manque de livres et considérés comme non essentiels.
Nous te prions en particulier pour tous les acteurs de cette vie inutile qui se battent pour survivre.
Inspire et nourris.
L’intimité de notre foi et de nos doutes. L’intimité de notre vie avec toi et de notre vie de prière qui a été ébranlée par le danger, la violence et le fanatisme.
Nous te prions en particulier pour toutes celles et ceux qui n’osent plus se rendre dans une église, pour nos frères et sœurs chrétiens persécutés ailleurs dans le monde.
Soutiens et apaise
Et dans l’intimité avec toi, en et par ton Fils qui est venu dans chacune de nos vies nous te prions en silence.
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié
Que ton règne vienne
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
Mais délivre-nous du mal,
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles. Amen.
Que sur nos têtes et nos maisons, repose la bénédiction de Dieu
Que dans nos allées et nos venues, vienne la paix de Dieu
Que dans notre vie et notre foi, règne l’amour de Dieu
Qu’à la fin de notre vie, début d’une vie nouvelle,
les bras de Dieu nous accueillent et nous ramènent à la maison.
(D’après Iona, Liturgie du soir dans Petit livre de célébrations, Olivetan, 2017)

Mardi 3 novembre

Aux saints et saintes de Versailles, frères et soeurs fidèles en Christ ; à vous grâce et paix de la part de Dieu notre Père (d’après Colossiens 1, 2)

Notre premier culte en visio-conférence a eu lieu dimanche dernier, des améliorations sont à apporter tant sur la technique que sur la forme mais un grand merci à toutes celles et ceux qui ont accepté de tenter l’expérience. Si vous avez rencontré des difficultés pour vous connecter ou une fois connectés, faites-le nous savoir, peut-être pourrons-nous vous aider.

Nous verrons comment se dérouleront les prochains cultes, selon les différences de sensibilité des officiants.

Les pasteurs du consistoire envisagent de célébrer ensemble un culte vidéo. Nous vous tiendrons informés

Les différents groupes de notre paroisse verront s’ils maintiennent leurs activités à distance ou s’ils les suspendent pendant le temps du confinement, nous vous informerons.

Ce soir le bureau du conseil se videoréunira (j’aime beaucoup les néologismes même si je déteste « présentiel »). N’oubliez pas de porter le conseil presbytéral dans vos prières !

Pour les abonnés à Facebook, #linstantcommunion reprend chaque soir à 18h, un temps de prière porté par un.e pasteur.e de l’Union des Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine ou de l’EPUdF. Les textes seront publiés ici. Voici celui du 31 octobre par la pasteure Magali Carlier 

Nous sommes comme dans un tourbillon

Nous sommes comme pris dans une tempête

Es-tu celui qui dort au fond du bateau ?

Es-tu celui qui dort et qui ne répond pas à nos cris ?

Es-tu celui qui ne s’inquiète pas pour nous ?

Je ferme les yeux, je fais place en moi pour toi, pour ta paix

C’est pour moi le temps de la prière : d’abord je respire et je me tais

Et j’entends : « C’est dans le calme et la confiance que sera votre force » (Esaïe 30, verset 15)

Je laisse résonner cette parole en moi et je rends grâce

Je ferme les yeux et je fais place en moi pour toi

Tu es le Dieu qui me donne la paix

Tu es le Dieu qui me remplit de son amour

« Ta Parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier » (Psaume 119, verset 105)

A cette lumière, je voudrais ne rien oublier de ce que j’entends, de ce que je vois et de ce que je ressens.

Et je veux tout déposer devant toi.

Je te confie ceux qui sont inquiets (et c’est peut-être moi), ceux qui redoutent ce deuxième confinement, ses conséquences économiques, ses conséquences psychologiques

Je te confie ceux qui sont en colère, ceux qui sont tenaillés par la peur (et c’est peut-être moi)

Je te confie nos incompréhensions face aux choix et décisions des autorités politiques

Je te confie nos incompréhensions face à la haine et à la violence manifestées par les terroristes.

Je te rends grâces pour tous les lieux où le dialogue entre gens différents est possible, pour chaque fois où l’échange enrichit ceux qui le vivent, pour chaque parole de paix prononcée, pour chacun de ceux qui prend le temps d’écouter l’autre. En toutes choses, accorde d’écouter ceux qui ne parlent pas fort, ceux qui ne cherchent pas à imposer leur idée.

Dans ce temps, Seigneur, où tout nous pousse au repli sur soi, au confinement ( !), à la méfiance vis-à-vis de l’autre, je te rends grâce pour chaque voisin qui prend soin de son voisin.

Je te confie ceux qui vont bien comme ceux qui sont malades

                     Ceux qui sont reposés comme ceux qui sont fatigués

                     Ceux qui sont apaisés comme ceux qui sont inquiets

                     Ceux qui sont au travail comme ceux qui sont au chômage

                     Ceux qui prennent des risques comme ceux qui se tiennent en retrait

Puissions-nous être les uns pour les autres un secours et un soutien

Verse en nous une parole juste

A chaque jour, à chaque pas, que je laisse ta Parole vibrer en moi : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »

A chaque jour, à chaque pas, que je me souvienne de Toi notre Dieu qui libère ton peuple

A chaque jour, à chaque pas, que je le sache : Tu es celui qui a confiance en nous

 

Que le Seigneur vous remplisse de sa paix

Que le Seigneur fasse danser en vous la joie et l’espérance

Que le Seigneur abaisse sur vous son regard et vous bénisse

 

Nous ne cessons de pas de prier pour vous. Vous serez fortifiés à tous égards par la vigueur de sa gloire et ainsi amenés à une persévérance et une patience à toute épreuve.

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